Plusieurs manifestants ont demandé la possibilité d'obtenir la nationalité britannique ou d'un autre pays du Commonwealth. Ces appels font écho à la demande faite par 130 parlementaires britanniques cette semaine appelant leur gouvernement à accueillir les Hongkongais qui souhaiteraient émigrer. La police hongkongaise a de nouveau usé de la force pour mater les manifestants qui sont sortis par dizaines de milliers hier pour exiger des réformes démocratiques. Pour venir à bout des militants pro-démocratie, les autorités de Hong Kong, pro-Pékin, ont utilisé des canons à eau et lancé des grenades lacrymogènes contre les militants, provoquant des scènes de panique dans les rues principales de cette ancienne colonie britannique. Plusieurs échauffourées ont par la suite éclaté. Devant la violence de la répression, les manifestants ont à leur tour jeté des pierres et des cocktails Molotov contre les forces de sécurités. Le rassemblement a dégénéré en violences entre policiers et groupuscules radicaux quand ces derniers ont tenté de s'en prendre au complexe abritant le siège de l'Exécutif. Les forces de l'ordre ont tiré de nombreuses grenades lacrymogènes et les canons à eau ont projeté leur liquide coloré en bleu sur les manifestants qui avaient lancé des pierres et des cocktails Molotov par-dessus les barrières érigées autour du complexe gouvernemental. Des images des télévisions locales ont montré des manifestants déchirant et brûlant une banderole célébrant le prochain 70e anniversaire de la fondation de la Chine communiste, incendiant également un drapeau chinois. Avant de battre en retraite devant les policiers anti-émeute, certains manifestants avaient monté des barricades, allumé des feux et vandalisé des stations de métro. Ces incidents mettent un terme à quelques jours de trêve relative des incidents entre policiers et manifestants. Hier, avant que le centre-ville ne replonge en fin de journée dans le chaos, des manifestants s'étaient rassemblés aux abords du consulat de Grande-Bretagne pour demander à Londres d'en faire davantage pour protéger les habitants de son ancienne colonie. Des centaines de personnes ont chanté l'hymne britannique en brandissant "l'Union Jack" ainsi que la bannière de l'ancienne colonie hongkongaise. "La Déclaration commune sino-britannique est NULLE", pouvait-on lire sur une pancarte. Plusieurs manifestants ont demandé la possibilité d'obtenir la nationalité britannique ou d'un autre pays du Commonwealth. Ces appels font écho à la demande faite par 130 parlementaires cette semaine appelant la Grande-Bretagne et les pays du Commonwealth à accueillir les Hongkongais qui souhaiteraient émigrer. Une demande qui risque toutefois de mettre le Royaume-Uni dans la gêne vis-à-vis de la Chine. Le Royaume-Uni a à cœur de préserver sa relation avec la puissance économique qu'est la Chine mais elle a également fait part de ses préoccupations quant à l'évolution récente de son ex-colonie, en expliquant avoir l'obligation de veiller au respect de la Déclaration sino-britannique. Plusieurs observateurs prévoient une forte mobilisation des Hongkongais à l'approche de deux anniversaires-clés : le 28 septembre coïncide avec les cinq ans du début du "Mouvement des parapluies" de 2014 et le 1er octobre est le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.