"La loi sur les hydrocarbures, à la poubelle." Des citoyens de plusieurs régions du pays (Est, Ouest, Centre et Sud) sont descendus, hier, dans la rue pour dénoncer le projet de loi sur les hydrocarbures perçu comme un bradage pur et simple des richesses du pays. À Annaba, des dizaines de manifestants, notamment des femmes et des hommes d'un âge certain, mais aussi des jeunes, ont battu le pavé pour dénoncer la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Pancartes à la main, ils scandaient des slogans hostiles au gouvernement et à son projet de loi : "Quelle honte, ils ont vendu le Sahara en dollars", "Traîtres, vous avez vendu le pays", "Pas de loi sur les hydrocarbures", "La loi sur les hydrocarbures confectionnée aux Emirats", etc. Arrivés devant le siège de la wilaya d'Annaba, les manifestants ont scandé : "Vous avez vendu le pays, traîtres !" Tout un symbole. À Batna, des centaines de manifestants, en majorité des jeunes, ont organisé un rassemblement en croisant les poignets tout en criant : "Les traîtres l'ont vendu." Idem à Guelma où des dizaines de citoyens se sont rassemblés devant le tribunal de la ville pour exprimer leur solidarité avec le militant du hirak, Abdelkader Benamara, et tous les détenus d'opinion mais aussi pour dénoncer la loi sur les hydrocarbures. Dans la wilaya voisine, Oum El-Bouaghi, une vingtaine de personnes, dont des femmes, ont organisé un sit-in non loin du siège de l'APC d'Oum El-Bouaghi pour protester contre le projet de loi sur les hydrocarbures. Parmi les slogans portés sur des pancartes : "Non à la loi sur les hydrocarbures", "L'Algérie n'est pas à vendre", "La loi sur les hydrocarbures, une haute trahison" ou encore "L'Algérie, de la nationalisation des hydrocarbures à la vente des richesses, un passage dangereux". À Tébessa, un groupe de citoyens a organisé un rassemblement devant le siège de la wilaya. Les protestataires ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire : "La loi sur les hydrocarbures est de la haute trahison envers le pays et les chouhada. L'Algérie n'est pas à vendre." Les citoyens du sud du pays n'ont pas été épargnés par cette vague d'indignation quasi générale. À El-Oued, un rassemblement a été tenu devant le siège de la direction locale de Sonatrach. "Les traîtres l'ont vendue", criaient les manifestants. À Ouargla, un petit groupe de manifestants a tenu à dénoncer la loi sur les hydrocarbures. L'un des manifestants a arboré une pancarte de fortune sur laquelle était écrit : "L'Algérie n'est pas à vendre, à bas la loi sur les hydrocarbures." À Laghouat, un groupe de personnes a organisé un rassemblement devant les sièges de la poste et de Mobilis en scandant des slogans hostiles au pouvoir : "Ils ont vendu l'Algérie", "Vous avez vendu le pays : traîtres", "La loi sur les hydrocarbures à la poubelle", etc. Dans l'extrême sud du pays, à Tamanrasset plus exactement, quelques personnes ont organisé un rassemblement. Un manifestant a arboré un écriteau sur lequel il a écrit : "Non aux élections avec les bandes, non à la loi sur les hydrocarbures, non à l'hypothèque de l'avenir du pays, l'Algérie n'est pas à vendre." Des citoyens d'autres wilayas (Tiaret, Tlemcen, M'sila, Biskra...) ont tenu, eux aussi, à sortir dans la rue pour signifier leur rejet de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.