Irrités par la divulgation des déclarations du chef de l'Etat par intérim faites au président russe lors d'une rencontre tenue jeudi dernier, les manifestants témouchentois ont tout simplement rejoint avec force le mouvement, histoire de lui rappeler que ses desseins n'iront pas à leur terme et que l'élection du 12 décembre sera avortée. C'est du moins ce qui ressort des slogans scandés hier lors de la marche de ce 36e vendredi. "Le 12 décembre il y aura une marche", ont-ils tenu à rappeler tout en insistant, et ce, à moins de deux mois de l'échéance électorale qu'on voulait imposer en présence des symboles du système. "Makench el-vote wallah men dirou Bedoui ou Bensalah lazem itirou, wallah marana habssine". Même l'instance locale de surveillance des élections et son président n'ont pas échappé à la vindicte populaire. "La coordination des élections et son président ne nous représentent pas". Le projet de loi sur les hydrocarbures que le pouvoir veut faire passer en force, considéré comme un bradage des ressources du pays pour plaire aux puissances étrangères et pour se maintenir, a été abordé lors de la marche. "Baâouha, baâouha el khaouana baâouha, baâouha, baâouha le frança baâouha, baâouha le roussia baâouha", ont-ils scandé tout au long de l'itinéraire habituel avant de se disperser dans le calme en se donnant rendez-vous pour le 1er novembre.