Des centaines de citoyens, hommes, femmes, enfants, blessés, invalides de l'Armée nationale populaire, patriotes et GLD, se sont retrouvés, en ce 37e vendredi de mobilisation, au niveau de la place principale de la ville de Relizane et ont sillonné les artères du centre-ville pour dire non à l'élection présidentielle dans les conditions actuelles. C'est à partir de 14h qu'une grande foule de manifestants investissait le grand boulevard Mohamed-Khemisti de Relizane en scandant : "Had l'âam makanch l'vote" (Cette année, il n'y aura pas de vote), et en réaffirmant de nouveau leur rejet catégorique de l'élection présidentielle du 12 décembre : "Makanch l'intikhabat mâa l'îssabat" (Pas de vote avec la bande mafieuse). Sur leurs pancartes comme dans leurs slogans, les protestataires ont aussi réitéré leurs principales revendications, à savoir "Un Etat civil et non militaire", "Une justice indépendante", "Libération des détenus d'opinion", "Atalgou el massajin, ma baâouch l'cocaïne" (Libérez les détenus, ils n'ont pas vendu de cocaïne). Une véritable marée humaine, estimée À quelques centaines de milliers de personnes, a déferlé également sur la ville de Relizane pour réitérer, encore une fois, le slogan phare du mouvement populaire né le 22 février dernier : "Système dégage !" Un mot d'ordre qui sonne comme un verdict sans appel émanant d'un peuple visiblement uni et déterminé à continuer son combat pacifique jusqu'à l'instauration d'un nouveau régime politique issu d'une transition démocratique.