En ce 40e vendredi de manifestations pacifiques, encadrés par un dispositif sécuritaire imposant et brandissant des portraits de détenus, les manifestants, drapés dans l'emblème national, ont scandé les slogans habituels par lesquels ils ont appelé au changement, à l'édification d'un Etat de droit, au rejet de la prochaine élection du 12 décembre, à la libération des détenus d'opinion ainsi qu'à l'indépendance de la justice et à la liberté d'expression et de manifester. "Vive l'Algérie", "Pour un Etat civil, non pour la répression"… Notons aussi que l'activiste et blogueur Brahim Laâlami a été, lui aussi, placé ce jeudi, sous mandat de dépôt suite à une plainte déposée par un officier contre lui pour diffamation, dira un de ses proches, rencontré devant le tribunal. "L'affaire a été reportée au 28 novembre prochain pour absence des avocats", ajoute-t-il. Selon nos informations, jeudi prochain, un collectif d'avocats locaux et d'autres barreaux, dont Mes Bouchachi et Badi, seront présents pour défendre l'activiste qui est poursuivi dans plusieurs affaires, dont celle de Djaâfra. Même s'ils sont absents, les portraits des trois hirakistes de Bordj Bou-Arréridj emprisonnés sont portés par des marcheurs qui ont scandé des slogans demandant leur libération : "C'est une campagne carcérale et non pas électorale", "Libérez les détenus", "Préservez l'unité nationale". Ils ont aussi exprimé leur opposition à l'élection présidentielle en scandant : "Celui qui ira voter est un traître à la nation" et "Pas de vote avec le gang".