En dépit du froid glacial qui sévit ces jours-ci, les irréductibles de la marche populaire de Sidi Bel-Abbès sont sortis, encore une fois hier, à l'occasion du 39e acte de la mobilisation hebdomadaire contre le système politique et le rejet de l'élection de décembre prochain, ainsi que leur appel incessant pour la libération inconditionnelle de l'ensemble des détenus d'opinion. "Nous continuerons notre révolution jusqu'à ce que nos revendications légitimes soient satisfaites", "Pas de vote à Sidi Bel-Abbès, même s'ils tirent sur nous", "Un Etat civil et non militaire" et "Bensalah, gouvernement, APN et Conseil de la nation : dégagez", ont-ils scandé. Plus nombreux cette fois-ci, les centaines de femmes, d'hommes, de jeunes et même d'enfants, dont la plupart drapés dans l'emblème national, qui se sont rassemblés sur la place du 1er-Novembre vers 13h, ont également appelé à l'indépendance de la justice et à la liberté de la presse en scandant à tue-tête : "Justice indépendante, presse indépendante et un peuple souverain", "L'Algérie, les traîtres l'ont vendue : pas de vote avec les gangs et je ne voterai pas comme d'habitude" et "On l'a dit et on le répète, pas de vote avec les gangs, on ne votera pas cette fois-ci". Lors de la marche dans les principaux boulevards de la ville, les manifestants, tout en exprimant leur attachement à la patrie et aux revendications du hirak, ont également dénoncé l'obstination des tenants du pouvoir qui ne veulent pas lâcher prise et ont repris en chœur des slogans hostiles à leur adresse, tels : "Vous avez dilapidé le pays, bande de voleurs et vendeurs de cocaïne". Sur les pancartes brandies par les manifestants, on pouvait lire : "Le hirak vaincra et pas de marche arrière", "Le hirak de l'Algérie est solidaire avec les frères de Gaza", "Libérez les détenus, libérez Bouregâa, libérez Abdellaoui", "Réveillez-vous, la liberté n'est pas un rêve", "Liberté d'opinion, je ne vote pas" et "Justice indépendante, liberté d'opinion. Je ne vote pas". A. BOUSMAHA