Ils poursuivent pour la 3e semaine consécutive leur mouvement de contestation, et une médiation conduite par un administrateur, dépêché par le wali, a échoué. Les citoyens de l'APC de Sidi Ziane (80 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Médéa) poursuivent, pour la 3e semaine consécutive, leur mouvement de contestation, en observant un sit-in permanent devant le siège de la commune dont ils ont bloqué les issues. Une médiation, conduite par un administrateur dépêché par le wali, a échoué. La recherche d'un terrain d'entente entre les parties en conflit et dans le but d'arriver à une solution acceptée pour la réouverture du siège de l'APC a été rejetée par les habitants, qui sont restés fermes sur l'exigence du départ du P/APC et de tous les membres élus. Les citoyens déclarent camper sur leurs positions en raison des nombreux problèmes que la commune connaît par la faute des élus désignés comme responsables de la situation, notamment leur mauvaise gestion des affaires de la commune, ce qui a déteint sur son développement : "Notre commune est la plus retardataire par rapport aux communes limitrophes qui disposent du confort du gaz de ville, alors que les habitants de Sidi Ziane continuent de subir les affres du froid et de la recherche de la bonbonne de gaz. Nous n'avons que faire des élus de l'APC, ils n'ont plus notre confiance." S'exprimant à propos du conflit qui oppose les élus à la population, le P/APC a demandé à ses concitoyens de privilégier la concertation, les invitant au dialogue dans l'objectif de préserver "l'intérêt général", tout en assurant que des projets vont être inscrits au profit de la commune au titre du programme de développement de l'année 2020. Rappelons que le conflit entre les membres de l'APC aurait été causé par un problème de répartition des quotas de logements sociaux qui, fait-on savoir, a été basé sur des critères d'appartenance partisane. En outre, l'on indique que la population s'est toujours plainte de l'absence de programmes de développement qui constituent le principal moyen de résorber le chômage. Le manque d'espaces de jeu ou de loisirs pour les jeunes est aussi cité parmi les revendications présentées. L'on signale également nombre d'infrastructures qui ne sont pas opérationnelles, comme c'est le cas du centre culturel et de la bibliothèque communale qui sont fermés. Le seul stade que la commune possède est toujours fermé, parce que les travaux d'aménagement ont été entamés puis abandonnés. M. EL BEY