Hier, les Bordjiens étaient plus nombreux et plus déterminés que de coutume pour dire qu'ils veulent un vrai changement, un Etat de droit qui leur assure la dignité de citoyens. "Etat de droit", "Pas de vote avec la bande", "Pas d'élection avec les figures détestées du système", "Nous voulons un Etat civil et démocratique", "C'est au peuple de décider librement de son destin et de choisir ses futurs responsables", scandaient les manifestants. Les Bordjiens ont aussi rejeté l'ingérence étrangère et le protectorat intérieur. "Nous sommes conscients et nous gérerons l'Algérie mieux que ce pouvoir", "Ce pays est le nôtre et nous en ferons ce que nous voulons", ont-ils scandé. Ils ont appelé "les mouches électroniques" à prendre acte que c'est le pouvoir qui est un allié de la France et des forces étrangères et non pas ce peuple qui défile depuis le 22 février pacifiquement pour sa liberté. "Ce peuple veut l'indépendance", "Ce peuple demande la liberté", "C'est au peuple algérien de décider librement de son destin et de choisir ses futurs responsables", scandaient les manifestants. Tout au long du parcours, un vibrant hommage a été rendu à Brahim Laâlami et à tous les détenus d'opinion. Les manifestants ont dénoncé la violence qu'a subie Brahim Laâlami : "Allah Akbar Brahim Laâlami", "Libérez nos enfants, ils n'ont pas vendu de la cocaïne", "Libérez Brahim Laâlami", "Libérez Bouregâa", "Libérez Karim Tabbou"...