Le raccordement des logements publics locatifs aux réseaux d'électricité et de gaz qui ont été, a-t-on constaté de visu, lancés cahin-caha par des entreprises activant pour le compte de la Direction de distribution de l'électricité et du gaz de la wilaya de Tamanrasset risque de compromettre l'opération d'attribution, annoncée par le wali dans moins de 10 jours. Plus de 1 800 bénéficiaires retenus sur la liste définitive de cette formule de logement sont ainsi pris en otages par cette filiale du Groupe Sonelgaz qui amorce des travaux comme bon lui semble sans se donner la peine de remettre les choses à leur état initial. L'installation des coffrets à gaz se fait dans une anarchie inqualifiable poussant les entreprises engagées par le maître de l'ouvrage ou le maître d'œuvre à refaire des travaux réceptionnés même à titre provisoire. Le même constat concernant la pose des canalisations de gaz aux chantiers réalisés à la cité d'In Kouf, laquelle s'est effectuée en violation des conventions et contrats conclus dans ce cadre, particulièrement les causes liées à la réparation des autres réseaux endommagés lors des travaux de raccordement, dont l'assainissement et l'AEP où l'on a relevé plusieurs imperfections qui ne sont même pas signalées, affirme-t-on sur place. Des imperfections qui ont dû échapper au chef de l'exécutif, Djilali Doumi, lors de ses multiples visites et sorties sur le terrain, car les entreprises mises en cause ont usé d'astuces cheloues allant jusqu'à dissimuler ou carrément obstruer les canaux d'assainissement et les adductions détériorés avec des déblais de terre. Ce qui renseigne sur la nature des travaux et les engagements de la direction de distribution du gaz et de l'électricité que les intervenants dans la réalisation des logements lancés à Tamanrasset pointent d'un doigt accusateur quant aux retards enregistrés dans la livraison. La directrice par intérim de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction, elle aussi, a eu son lot de critiques, puisque tous les aménagements relevant de son département sont au point mort, particulièrement le revêtement des accès extérieurs aux 1500 logements d'In Kouf. Déjà accusée de faire chanter des entrepreneurs par des frondeurs au sein de son administration, la Duac se trouve ainsi contrainte de mettre les bouchées double pour éviter de s'attirer les foudres des bénéficiaires qui en ont gros sur le cœur des promesses sans lendemain. Le wali de Tamanrasset aura fixé la date du 30 avril pour le tirage au sort qui devra se faire en présence d'un huissier de justice en prévision de l'opération de relogement prévue avant le mois sacré du Ramadhan. Toutefois, cette opération, a-t-on appris d'une source bien informée, ne concernera pas l'ensemble des bénéficiaires. Certains d'entre eux auront une préaffectation en attendant la livraison définitive de la totalité des logements inscrits au programme.