Accablé pour ses engagements non honorés, le wali de Tamanrasset, Djilali Doumi, se trouve de nouveau face à la colère des bénéficiaires de logements LPL, dont l'attribution était initialement prévue avant le mois de Ramadhan. Ils étaient nombreux à avoir pris part au sit-in de protestation organisé avant-hier devant le siège de la wilaya, pour exiger du chef de l'exécutif de concrétiser ses promesses et d'accélérer l'opération du relogement. "L'attribution des logements sociaux prévue avant le mois de Ramadhan n'a pas eu lieu. On en a assez des mensonges des responsables. Lors du rassemblement tenu en mars dernier devant le siège de la wilaya, le wali avait même fixé la date du 30 avril pour l'opération du tirage au sort qui devait être supervisée par un huissier de justice, un imam et un représentant de l'OPGI, et le 5 du mois en cours pour la remise des clés. Cependant, aucune de ces promesses n'a été tenues", regrettent les protestataires qui se disent indignés des revirements inexpliqués du wali, particulièrement concernant les modifications portées sur la liste définitive des bénéficiaires après son affichage, le 17 avril 2019. Pour les bénéficiaires, le report de l'opération d'attribution s'explique aussi par les retards accusés dans l'avancement des travaux de réalisation des logements programmés, mais surtout par les réfections engagées dans certaines unités dégradées avant même leur réception, notamment celles érigées à la cité Matnatalat. La colère mêlée au désespoir se lit sur le visage de tous les bénéficiaires ayant participé à cette action de protestation. Il a fallu l'intervention du P/APC de Tamanrasset, Cheikh Badi, appelé en pompier, pour tenter de contenir leur mécontentement en fixant une nouvelle date pour l'opération du tirage au sort. D'après M. Badi, cette opération devra se dérouler samedi 11 mai à partir de 9h à la salle omnisports de la cité Adriane. La promesse du P/APC a été officialisée par une déclaration rendue publique, laquelle a été largement distillée sur les réseaux sociaux. Toutefois, il n'a pas soufflé mot sur l'attribution des logements, encore moins sur le sort des postulants lésés. Pour rappel, sur les 2056 postulants retenus sur la liste affichée en novembre 2018, 333 ont été exclus par la commission des recours. Ce qu'il faut savoir, c'est que les bénéficiaires retenus doivent encore prendre leur mal en patience, puisque leur relogement, a-t-on appris d'une source bien informée, est compromis par les travaux non achevés et les chantiers non réceptionnés. Certains d'entre eux auront donc une préaffectation en attendant la livraison définitive de la totalité des logements inscrits au programme. RABAH KARÈCHE