Fidèle à son engagement aux côtés du mouvement populaire du 22 février, l'Ordre régional des avocats de Béjaïa (Orab) a décidé d'une série d'actions qui s'étaleront sur une semaine afin d'appuyer la campagne de rejet du prochain scrutin présidentiel fixé au 12 décembre. Dans son dernier communiqué rendu public à l'issue de sa réunion du 25 novembre dernier, le conseil de l'ordre des avocats de Béjaïa a décidé de déclencher une grève générale du 5 au 12 décembre prochains, qui sera ponctuée de deux marches pacifiques en robe noire et de deux sit-in au chef-lieu de wilaya. La première marche, prévue jeudi 5 décembre à 10h, s'ébranlera du siège du palais de justice de Béjaïa jusqu'à la place de la liberté d'expression baptisée du nom de Saïd-Mekbel. Quant à la deuxième, elle aura lieu le mardi 10 décembre, à partir de la même cour de justice. Le choix de cette date symbolique n'est guère fortuit, étant donné que cette démonstration de rue coïncidera avec la commémoration de la Journée internationale des droits de l'Homme. Une occasion pour les membres du barreau de Béjaïa de remettre sur le tapis la question des droits de l'Homme en Algérie, dont la situation devient de plus en plus inquiétante, à tel point que le Parlement européen se saisit du dossier. À ce titre, le conseil de l'ordre des avocats de Béjaïa dénonce, encore une fois, "les arrestations et poursuites arbitraires contre des jeunes manifestants pacifiques, bafouant ainsi toutes les garanties consacrées par les lois de la République". Les responsables de l'Orab invitent, à cette occasion, l'ensemble de leurs confrères aux deux rencontres-débats sur la situation des libertés démocratiques et des droits humains, qui se tiendront dimanche 8 et lundi 9 décembre, à la salle des avocats, sise à la cour de Béjaïa. En outre, la corporation des robes noires de Béjaïa organisera deux sit-in, suivis d'un débat ouvert aux acteurs de la société civile et aux animateurs du mouvement populaire. Ces deux sit-in se tiendront respectivement le jeudi 5 décembre sur la place Saïd-Mekbel et le mercredi 11 décembre 2019, soit la veille du jour du scrutin présidentiel, sur le parvis du palais de justice de Béjaïa.