Comme tous les mardis, des habitants des communes de la daïra de Djaâfra, El-Maien, Colla, Teffreg et Djaâfra, ont organisé, hier, une marche et un sit-in devant le siège de la daïra de Djaâfra, localité sise à une quarantaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, pour réclamer le départ de tout le système, un Etat démocratique, la libération de tous les détenus d'opinion dont Brahim Laâlami et rejeter l'élection du 12 décembre prochain. "Pas de vote à Djaâfra", "Ce hirak est un devoir national et celui qui votera sera un traître", "Mettez-nous les menottes, pas de vote", "N'ayez pas peur, sortez avec nous, le 12 nous ne voterons pas", ont scandé les manifestants tout en rappelant "Silmiya, silmiya, Djaâfra hadaria", "Douze, douze la yadjouz". Les manifestants qui portaient les portraits des détenus, dont ceux de Brahim Laâlami, de Karim Tabbou, de Lakhdar Bouregâa…, ont appelé à une grève générale. Devant le siège de l'APC, les manifestants ont organisé une rencontre-débat relative au boycott de l'élection, à la grève générale, à la libération des détenus et au pacifisme du mouvement. "Nous sommes ici, comme chaque mardi, pour demander juste une chose : qu'ils partent tous !", dira Akli, un des activistes de la région. Un autre intervenant a appelé à l'application de l'appel du 1er novembre et des résolutions du Congrès de la Soummam. "Il faut rendre le pouvoir au peuple", ajoute-t-il tout en scandant : "Yetnahaw gaâ !", Un appel à la prudence est lancé en prévision des prochaines actions pacifiques. "Nous entamons une semaine très importante et nous devons rester pacifiques", insiste l'un des orateurs à la fin de la marche.