"Jamais ! Pour qui nous prennent-ils ? Nous sommes quand même le Mouloudia d'Oran ! Nous représentons une très grande ville et un très grand club. Il n'est pas question d'assister à la moindre cérémonie ! Nous avons passé presque deux jours à Tizi Ouzou, équipe des U21 y compris. Personne ne nous a alertés de la moindre possibilité de report. Puis, la veille, à 18h, on nous informe que la rencontre n'aura pas lieu sur décision du MJS. Excusez-moi, mais tout cela n'est pas sérieux. Comment voulez-vous alors répondre favorablement à leur invitation et assister à un simple tirage au sort après tout cela ?!" La réaction du numéro 3 du club d'El-Hamri, Baroudi Bellellou, a le mérite d'être claire et dénuée de langue de bois. Contraints de quitter la Kabylie la veille du choc à huis clos face à la JSK en raison du report de toutes les compétitions et manifestations sportives entre le 9 et le 15 du mois en cours eu égard au contexte sociopolitique actuel, les Oranais du Mouloudia ont, ainsi, décidé, dans une première démarche, de boycotter la cérémonie du tirage au sort des 1/32 et 1/16 de finale de la coupe d'Algérie, prévue à Alger hier en fin de journée. "J'ai eu le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, au téléphone et il m'a assuré du remboursement de tous les frais de notre déplacement à Tizi Ouzou, transport, hébergement et restauration. Je lui ai alors expliqué que le Mouloudia d'Oran a pris acte de ce chamboulement de la programmation à la toute dernière minute et que, par conséquent, nous refuserons de jouer le match face à l'ASO Chlef avant d'avoir disputé ce match retard face à la JS Kabylie. Nous demandons à disputer cette rencontre et que le calendrier soit mis à jour avant d'entamer la suite du championnat", soulignera encore le même dirigeant mouloudéen. Le MCO avait, pour rappel, vécu pareille situation la saison dernière à l'occasion du match à Alger face au MCA. Alors que les joueurs et les membres des staffs technique, médical et dirigeants déjeunaient à l'hôtel avant de prendre le chemin du stade du 5-Juillet, la LFP les avaient informés de l'ajournement de la rencontre. Soit trois heures avant le coup de sifflet initial. Mais si cette "mascarade" avait été dénoncée par les supporters qui s'étaient déplacés d'Oran, fait 430 km et avaient acquis même les tickets d'entrée au stade, la direction de Belhadj Ahmed Baba s'était confinée dans un silence incompréhensible. Plus réactive, mieux structurée et d'un bien meilleur niveau intellectuel, l'actuelle direction oranaise ne s'est, en revanche, pas laissée faire, décidant dans la foulée d'exprimer, via ce boycott du tirage au sort, son grand mécontentement.