Le tribunal correctionnel de Béjaïa a décidé, jeudi dernier, de renvoyer au 9 janvier prochain le procès en diffamation intenté par l'ex-directeur général de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB), Djelloul Achour, à l'encontre des trois principaux animateurs de la Coordination des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques, Mourad Bouzidi, Djamal Bouchetta et Kaci Sayad. En effet, le président de ce tribunal de première instance a répondu favorablement à la demande de report du procès, formulée par les avocats de la défense. Selon Mourad Bouzidi, porte-parole de la Coordination des comités de soutien aux travailleurs de Cevital, ce renvoi permettra au collectif de la défense de mieux s'enquérir du dossier et d'affûter ses armes. Rappelons que l'ancien DG du port de Béjaïa avait porté plainte, en 2018, contre les trois animateurs de ladite Coordination des comités de soutien aux travailleurs de Cevital, estimant que les déclarations faites par ces derniers sont "calomnieuses". Les trois mis en cause avaient, en fait, dénoncé "l'acharnement flagrant" de Djelloul Achour contre le groupe Cevital auquel il a causé un préjudice incommensurable en bloquant, depuis mars 2017, ses équipements industriels destinés à son usine de trituration de la graine oléagineuse. Un projet très ambitieux qui aurait pu contribuer à la création de richesses et de pas moins d'un millier de postes d'emploi directs. Cela étant dit, on croit savoir que l'ex-DG de l'EPB, qui occupe, depuis juin 2018, le poste de P-DG du groupe des Services portuaires (Serport), serait dans de beaux draps. Outre ses démêlés avec la justice, son limogeage serait imminent. Il faut préciser que Djelloul Achour est actuellement sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête sur l'affaire de la gare maritime de Béjaïa dont la réalisation avait coûté à la trésorerie de l'EPB la bagatelle de 700 milliards de centimes. L'étude technique de cette fameuse infrastructure portuaire, inaugurée en grande pompe, le 21 juin 2018, par l'ex-ministre Abdelghani Zaâlane, s'élève à quelque 70 milliards de centimes.