Résumé : Nawel a beaucoup de peine. Kamélia ne se remet pas de la mort de son père. Elle prend des antidépresseurs et des somnifères. Elle passe ses journées au lit. Fathma s'occupe du bébé. Sa fille et son petit-fils sont sa raison de vivre. Elle espère que Kamélia sort de sa léthargie. Nawel va prendre des photos d'Adem, puis le découvre fiévreux. Elle panique et le prend dans ses bras. Elles doivent l'emmener aux urgences… Fathma passe la main sur le front du bébé et panique. - Il est brûlant de fièvre. Il y a une demi-heure, il était bien. Attends, je prends son carnet de santé et on y va. Le carnet de santé se trouvant dans la chambre de Kamélia, elle y entre et allume pour le chercher. - Eteins ! grommèle Kamélia. Qu'est-ce que tu fais ? Eteins ! - Adem va très mal. Je vais l'emmener à l'hôpital. - Comment ça ? - Il est fiévreux. Où est son carnet ? Kamélia ! C'est urgent. J'en ai besoin. Où se trouve-t-il ? - Dans le tiroir. Mais attends, dit Kamélia en quittant son lit et en s'appuyant sur le mur. Je viens avec vous… - Non ! Reste ici. Tu n'es pas en état de sortir. - Attendez-moi ! Le pas mal assuré, elle va à la salle de bain et se passe de l'eau sur le visage. Elle se prépare rapidement et les rejoint au salon. Elle fond en larmes, en prenant son fils des mains de son amie. Elle pose la joue sur son front et frissonne. - Oh non ! Mon petit cœur. Yemma, rassure-moi ! Il ne va pas mourir ! - Non ! Non ! Allons-y ! Ne perdons pas de temps ! Fathma a appelé un taxi. Elles se rendent à l'hôpital le plus proche. Le hall est plein de malades qui attendent d'être examinés par un médecin. Ils sont là depuis des heures. Fathma sensibilise une infirmière et demande à ce qu'un pédiatre voie rapidement le bébé. - J'ai peur qu'il ne convulse. - Avez-vous chiffré sa température ? l'interroge-t-elle. Quel âge a-t-il ? - Deux mois… Je vous en prie ! L'infirmière leur demande de la suivre dans une autre salle. Fathma pose le bébé sur la table d'examen, puis prend sa température. - 40°, dit-elle. Ya Rabbi… Je vous en prie, cherchez le pédiatre ! Elles patientent encore un moment avant qu'un pédiatre ne vienne l'examiner. Le bébé pleure. Kamélia se sent mal. Elle pleure et s'appuie sur Nawel qui tente de la réconforter. - Il va trouver d'où vient la fièvre. Avec un bon traitement, elle tombera rapidement, lui promet-elle. Tu sais… Je commençais à désespérer. - De quoi parles-tu ? Nawel sourit. Elle serre sa main, pour lui communiquer son soulagement. - À quelque chose malheur est bon, dit-elle. Ta mère et moi nous inquiétions que tu aies arrêté de vivre. Nous avions peur de t'avoir perdue. Finalement, en tombant malade, Adem t'a guérie. Il t'a ramenée à la vie. Il a besoin de toi. Nous avons besoin de toi, de ton sourire… Tu es la raison de vivre de ta mère, lui confie-t-elle. Ainsi que ce bout de chou ! - Al hamdoullah… Mais je me sens encore mal et seule. Nawel, je crois que la mort de mon père a révélé qui je suis réellement. Je suis une mauvaise mère. Irresponsable, égoïste… Je n'ai écouté que ma douleur…
(À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.