Organisées par le collectif Portavoz et l'association Nouveau Regard, ces rencontres s'inscrivent dans "la promotion d'un cinéma engagé et la défense de l'accessibilité à la culture". La 2e édition des RIC (Rencontres internationales du cinéma d'Oran) approche à grands pas pour cette année. Organisées par le collectif oranais Portavoz et l'association Nouveau Regard, ces rencontres tenteront cette année de suivre le chemin d'un travail fondé sur les valeurs sociales solides que portent les deux associations. L'édition 2020 des RIC "s'inscrit de nouveau dans la promotion d'un cinéma engagé et la défense de l'accessibilité à la culture", peut-on lire sur le site de l'événement. Après le succès connu en 2018, les initiateurs de ce projet, qui "repose sur des valeurs citoyennes et populaires" et la vulgarisation du cinéma engagé, ont pour objectif de "participer à la démocratisation" et à la "diffusion" cinématographique et ce, à travers des projections, des conférences, des activités ouvertes à tous et gratuites. Cette équipe de jeunes tend notamment à "générer de nouveaux espaces d'échanges interculturels" et à "rassembler autour d'un cinéma de qualité en se déplaçant au plus proche du public, un cinéma d'ici et d'ailleurs, un cinéma qui donne la parole sur des sujets sociaux résonnants d'un peuple à l'autre". À ce propos, la nouveauté des RIC "réside dans son autonomisation et sa mobilité : cinq jours de projections itinérantes qui déplacent le cinéma au-delà du centre-ville en direction de ceux et celles que la diffusion du 7e art n'a pas encore atteint. L'itinéraire sera tracé entre différents quartiers, des lieux de rassemblement alternatifs, pour aller à la rencontre de nouveaux spectateurs", est-il précisé. Cette initiative vise à faire face aux difficultés d'"accessibilité" aux salles de projection, en "créant de nouveaux espaces informels, éphémères et gratuits". Toujours dans le même sillage, à savoir l'accessibilité et la vulgarisation, les films en langue étrangère seront sous-titrés en daridja oranaise. Outre le public, les artistes font également partie des prérogatives des organisateurs, en leur permettant d'accéder à l'espace de diffusion algérien et de donner "au public l'opportunité de découvrir les champs de création d'autres aires géographiques. Les Rencontres valorisent également la place de la création artistique algérienne et ouvrent aux artistes locaux un nouvel espace de visibilité dans leur propre pays". À noter que les dates seront prochainement divulguées, mais les grandes lignes de la programmation sont déjà disponibles. Il sera proposé 10 à 12 films nationaux et internationaux, dont le tiers des productions seront algériennes, qui s'inscrivent dans "une démarche de défense des droits humains". Selon les organisateurs, cette programmation est construite "de manière à proposer un panel éclectique de fictions, documentaires, films d'animation, longs ou courts sans distinction de provenance, afin de générer le débat et ainsi devenir le support de discussions et d'échanges". Ces rencontres seront, entre autres, ponctuées de conférences et tables rondes, et la thématique sera inscrite autour de la sociolinguistique et les sous-titrages dans le cinéma et la place de la daridja. Par ailleurs, un autre volet important a été mis en place pour la réussite de ce projet ambitieux, à savoir la formation : "Dans une logique de solidarité et d'échange, l'organisation de nos ateliers s'appuie sur un travail inter-associatif, qui s'étendra à des partenariats locaux et hors Oran." Les ateliers de formation dispensés durant 2019 : atelier musique de films, actorat et documentaire. Au menu aussi, diverses activités culturelles durant l'année en cours.