Al-Qaïda a classé les Etats-Unis, l'Australie et la Grande-Bretagne comme cibles prioritaires “pour cette année”, selon les services de renseignements du pays de Séoul. La Corée du Sud, le Japon et les Philippines sont des cibles secondaires, a fait encore savoir le NSI sud-coréen (National Intelligence Service), se basant sur le témoignage d'un haut membre d'Al-Qaïda arrêté le mois dernier, mais dont ni le nom ni le lieu de son arrestation ou le nom du pays qui a transmis l'information, n'ont été révélés. Le week-end dernier, dans une entrevue publiée par le quotidien britannique Financial Times, le juge d'instruction antiterroriste français Jean-Louis Bruguière a affirmé qu'Al-Qaïda préparait un attentat contre un grand centre financier en Extrême-Orient ou en Australie. Le NIS a précisé que ses services de sécurité avaient renforcé leur niveau d'alerte devant la possibilité d'attentats en Corée du Sud à l'occasion du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec), qui doit se tenir les 18 et 19 novembre dans le port de Busan. La Corée du Sud est le troisième pays en termes d'effectifs militaires engagé dans la guerre en Irak, avec environ 3 600 soldats, derrière la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Le Japon y a stationné 600 soldats dans le cadre d'une mission de reconstruction. Les Philippines avaient retiré prématurément, en juin, leur cinquantaine de militaires en Irak, obtenant la libération d'un otage. L'Australie dispose d'environ 900 militaires en Irak. Le Premier ministre australien John Howard, fidèle allié des Etats-Unis, a admis que son pays ne peut pas s'imaginer être libre de la perspective d'un attentat terroriste. L'Australie n'a jamais connu d'attentat sur son sol R. I.