L'entreprise Saidal vit depuis plus d'une décennie un mal profond sans qu'aucun remède idoine lui soit trouvé. Le groupe était promis à un avenir radieux après notamment les taux de croissance, les chiffres d'affaires et autres résultats positifs réalisés durant les années 2000. De grands laboratoires pharmaceutiques internationaux se bousculaient au portillon pour parapher des contrats de partenariat avec le nouveau géant algérien du médicament. Ce qui lui a permis d'atteindre ses objectifs, tracés à l'époque, liés à l'augmentation de ses parts de marché au niveau local, au transfert de technologie, à la recherche et développement, à l'élargissement de la gamme de production, à l'amélioration de la qualité... Un business plan sur cinq ans a été même dégagé entre 2010 et 2014. Ce programme de relance avait pour objectif de doubler sa production et de porter ses parts de marché de 7% en valeur à 25%. Toutes ces ambitions ont été abandonnées cependant au grand dam des quelque 3 000 travailleurs. Les résultats du groupe durant les cinq derniers exercices sont jugés insuffisants. Le bilan du premier semestre 2019 fait ressortir une production de 67 millions d'unités-vente (UV) pour une valeur de 4,7 milliards de dinars. Son chiffre d'affaires durant la même période s'élève à 4,4 milliards de dinars, correspondant à environ 50 millions d'UV, soit une réalisation de 73% de l'objectif tracé en valeur et 79% en quantités, enregistrant respectivement une baisse de 8% en valeur et une hausse de 1% en quantités par rapport à la même période de l'exercice 2018. Le résultat brut bénéficiaire de la société mère enregistré au titre du premier semestre 2019 est de l'ordre de 801 millions de dinars contre 963 millions de dinars à fin juin 2018, soit une baisse de 16,87%. Le résultat du groupe est évalué à 744 millions de dinars contre 954 millions de dinars à fin juin 2018, soit une baisse du résultat de 22,5%. Entre 2018 et 2019, Saidal ne figurait plus dans le classement des 10 meilleurs laboratoires en Algérie..