Hier, mardi, la marche des étudiants a bouclé sa première année de protestation. Pour la symbolique, beaucoup s'attendaient à une mobilisation estudiantine relativement importante, comme cela a été, d'ailleurs, le cas pour la marche de vendredi dernier. En réalité, ils étaient moins nombreux à battre le pavé ce mardi. On n'y voyait, noyés dans un carré épaissi essentiellement par des Bouiris venus d'autres horizons, que les plus déterminés. Ils étaient approximativement 300 citoyens à se rassembler à la place des Martyrs du centre-ville d'où ils se sont mis en mouvement vers 11h. Le drapeau national et l'emblème amazigh en tête, le carré commence par réitérer sa promesse "Wellah ma rana habssine" (Nous jurons que nous ne nous arrêterons pas). Et de charger le président de la République qu'il qualifie de "Ghaïr char3i" (Illégitime). Les marcheurs longeront le boulevard Zighoud-Youcef où ils draineront au passage quelques badauds, avant de contourner le siège de la wilaya. Arrivés au campus, quelques étudiants intègrent le carré. Depuis le campus jusqu'à l'esplanade de la Maison de la culture, où prendra fin la manifestation, les marcheurs scandent par alternance : "Libérez les détenus !", "Ntoum jaboukoum, h'na ma jabounach" (Vous, on vous a désignés, nous pas !), "Madaniya machi âaskariya (Civil et non militaire !). À midi passé, les marcheurs achèvent leur manifestation sur l'esplanade de la Maison de la culture.