La localité est confrontée à la rareté de ce produit de large consommation. Selon M. Benyadi, directeur de wilaya du commerce et des prix, la pénurie de lait dans la daïra de Mérine est due à son éloignement, et en plus elle n'a pas été intégrée dans le réseau géographique de distribution de l'Onil (Office national interprofessionnel du lait) et de celui des deux laiteries, à savoir Giplait et l'unité Formalait chargées d'assurer le lait pasteurisé recombiné (LPC) avec des quotas différents. "Giplait est chargée d'assurer une production de lait allant de 40 000 à 50 000 l/j et Formalait jusqu'à 18 000 l/j avec un plan de charge géographique très vaste, non maîtrisable. Pour l'instant, la disponibilité du lait en sachet n'est pas quotidienne dans cette région qui est très éloignée du chef-lieu de wilaya, mais en cas de pénurie on essaye toujours avec Giplait à couvrir les besoins de ces localités." À ce propos, le DCP a signalé que la politique actuelle de son ministère de tutelle est de revoir la répartition géographique de distribution du LPC, notamment celles des localités des daïras de Mérine et Aïn Aden, ainsi que M'cid (daïra de Sfisef) et autres du sud de la wilaya qui ne figurent pas dans le réseau distribution de l'Onil et qui souffrent énormément de la rareté du lait ainsi que de la distribution des quotas de poudre de lait aux laiteries. "Aussi, l'Onil continue de baisser le nombre des quotas de poudre de lait. À titre d'exemple, Formalait recevait 69 t/mois et actuellement 59 t, et même Giplait qui est chargé d'une distribution à l'échelle régionale (Sidi Bel-Abbès, Oran, Aïn Témouchent et une partie de la wilaya de Tlemcen) est actuellement approvisionnée à hauteur de seulement 90 t/j. Heureusement qu'il y a le lait de vache et le lait écrémé de 35 DA pour compenser les besoins en lait pasteurisé combiné (LPC). En outre, il y a le problème de fuite du LPC vers les cafés et les hôtels qui récemment se sont engagés à n'utiliser que le lait écrémé ou de vache, mais plus de lait LPC", a-t-il dit. Par ailleurs, M. Benyadi a souligné qu'en matière de contrôle et de suivi, une brigade mixte composée des éléments de la DSA et de l'Onil a été mobilisée pour s'assurer de la destination de la poudre de lait. "Nous effectuons aussi des prélèvements mensuels sur le lait destiné à la consommation, tout en procédant au contrôle de la quantité et du respect des doses de poudre injectées dans le lait, le suivi du stock de la poudre ainsi que l'authentification des factures avec les fournisseurs de l'emballage. Et prochainement on va entamer des opérations de contrôle inopinées dans les yaourteries et les fromageries qui, elles aussi, ont le droit d'acheter la poudre de lait hors Onil."