Désormais, la journée du samedi est retenue par les activistes de la révolution du sourire à Bouira et vient s'ajouter au vendredi et au mardi. C'est ce que nous a confirmé M. Fayçal, l'un des activistes du hirak. Hier donc, ils étaient plus nombreux que mardi, mais moins que le vendredi à se rassembler instinctivement au centre-ville de Bouira pour exiger l'avènement de la nouvelle république. C'est vers 11h que les marcheurs se sont mis en mouvement pour entamer l'itinéraire habituel qui s'achèvera sur l'esplanade de la Maison de la culture. Les manifestants ont repris les slogans du vendredi. Les plus prisés sont, de loin, "Dawla madaniya, machi âaskariya" (Etat civil et non militaire), "Abane khella wsaya" (Abane a laissé une consigne). Comme c'est le cas à chaque marche, après avoir longé l'artère Zighoud-Youcef, les marcheurs sont revenus sur leurs pas jusqu'à la place des Martyrs et ont continué vers le siège de la radio, puis ont pris la direction de l'ancienne gare routière qu'ils ont contournée. En cours de route, d'autres citoyens ont rejoint le carré, notamment au niveau de l'artère commerçante. Tout comme vendredi, le coronavirus est mis à contribution de la révolution du sourire : "Jibou l'BRI, zidou l'corona, ma ranach habssine" (Ramener la BRI et même le corona, nous ne nous arrêterons pas). Le carré terminera sa marche sur l'esplanade de la maison de la culture Ali-Zamoum en scandant : "Libérez Karim Tabbou" .