Un rassemblement de soutien aux concernés a été organisé, hier par leurs familles et des militants du hirak. Vingt-sept manifestants en garde à vue depuis samedi, jour de leur arrestation à Alger, lors de la marche du hirak, ont été présentés hier devant le procureur près le tribunal d'Alger qui les a remis en liberté, mais devront comparaître à l'occasion de leurs procès prévus les 1er, 5 et 14 avril prochain, a indiqué le coordinateur du Comité national pour la libération des détenus, Kaci Tansaout. Un rassemblement de soutien aux concernés a été organisé, hier par leurs familles et des militants du hirak. Des véhicules et des fourgons de police étaient stationnés çà et là aux abords du tribunal et des policiers assuraient la garde. Discutant avec le père de l'un des jeunes déférés devant le procureur, un militant essayait de lui remonter le moral. "Votre fils est un vrai homme, digne de son père. Vous pouvez marcher la tête haute. Ce soir on rentrera tous ensemble à la maison, si Dieu le veut", lui disait-il. Quelques instants plus tard, est arrivé Benyoucef Mellouk, l'homme qui avait fait éclater la fameuse affaire dite des "magistrats faussaires et des faux moudjahidine" en 1992 par L'Hebdo Libéré. Il saluait tout le monde et les jeunes, très respectueux, le prenaient dans leurs bras, pour l'embrasser. "Allahou Akbar, âmi Mellouk", a plaisanté un jeune activiste, à voix basse. Est arrivé ensuite, Mohamed d'Alger-Centre qui a fait 4 mois de mandat de dépôt avant d'être mis en liberté provisoire en janvier dernier. Selon lui, certains manifestants arrêtés puis libérés dans la nuit du samedi 14 mars, ont été abandonnés sur l'autoroute. Vers 14 heures, les familles et des hirakistes venus de plusieurs wilayas du pays (Annaba, Bouira, Skikda, Tizi Ouzou, etc) se sont "enhardis" en se rassemblant devant l'entrée principale du tribunal. Le coordinateur du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), Kaci Tansaout, était là. Accroché à son portable à l'affût de l'information, il échangeait avec des détenus hirakistes libérés et avec les familles présentes sur les lieux. L'incontournable Mellouk, avec sa frêle silhouette et cartable à la main, était là lui aussi.