Maintenant que le confinement prend racine, pandémie oblige, il semble clair que les joueurs du Mouloudia d'Oran, tout comme leurs semblables de la planète football, resteront au chômage technique pour au moins un mois. Mais contrairement aux autres fois où la trêve forcée rimait tantôt avec mercato hivernal et le plus souvent avec une mauvaise programmation de la Ligue nationale, le groupe professionnel du Mouloudia se voit obligé, cette fois-ci, de ranger les crampons en raison d'une crise sanitaire planétaire. Alors, question : qui payera aux joueurs cette période d'inactivité qui durera au moins un mois et qui pourrait même s'étaler jusqu'au mois de juin ? En France par exemple, où la législation prend tout son sens, les clubs professionnels verseront à leurs sociétaires l'équivalent de 84% du salaire. L'Etat français s'occupera du reste et versera à chaque élément concerné le reste, à condition que cela ne dépasse pas 4 fois le Smic. Au MCO, tout comme dans les autres clubs de l'élite professionnelle nationale avec ses deux étages (Ligue 1 et Ligue 2), la réalité est tout autre. Déjà qu'ils attendent leurs salaires depuis six longs mois en raison de la crise financière qui a précédé la crise épidémique mondiale, les coéquipiers de Zakaria Mansouri ne devraient pas, non plus, s'attendre à toucher la mensualité de ce mois de congé. Surtout si le championnat (et c'est très probable) irait au-delà de ses limites temporelles habituelles et s'étalerait jusqu'à la fin du mois de juin. Bien que la direction jouera, forcément, l'apaisement et rassurera chaque employé sur ses arriérés de salaire, elle devra, cependant, s'attendre à un début de rébellion d'une partie du vestiaire qui, dit-on, n'attend que la reprise pour… solliciter la CRL. D'où le souci permanent de Si Tahar Cherif El-Ouazzani de trouver des sources de financement à même de pouvoir verser aux joueurs les trois dernières mensualités de l'année civile 2019. Avant de songer, ensuite, à entamer le payement des salaires de 2020. Puis, enfin, de trouver une solution juridique à ce nouveau problème de chômage partiel !