Le jeune poète et écrivain Larbi Boulbina récidive. Après avoir ramené dans ses bagages le prix du Texte au Festival du théâtre universitaire arabe, qui s'est déroulé dans la capitale jordanienne Amman au mois de mai 2005, Boulbina remet ça en Tunisie avec un autre texte Noun et décroche haut la main le même prix, mais cette fois dans une compétition internationale : Tunisie, Malte, Allemagne, Liban, France… Entre le vaudeville et l'absurde, Larbi semble trouver ses marques et repères, mais surtout un malin plaisir à jouer et déjouer l'ordre établi, les règles et le conformisme. Six femmes (prisonnières) plus leur gardienne se retrouvent en garde à vue pour des raisons différentes. Commence alors un dialogue à sept… Larbi n'est pas à ses premiers contacts avec le quatrième art et la planche. Le jeune artiste écrit dans les deux langues, arabe et tamazight, et croit dur comme fer que le prix n'est pas une fin, mais un début. Il se dit ouvert, et non pas circonstanciel, ni neutre, car la neutralité n'existe pas, selon lui. Par contre, il considère que sa participation, mais surtout le prix, est un moyen qui permet de donner une autre image de l'Algérie et de l'Algérien surtout. Présents dans la salle lors de la remise des prix, beaucoup d'Algériens ont tenu à exprimer leur joie, mais aussi leur fierté au lauréat algérien qui ne demandait pas mieux. R. HAMATOU