Alver/Condor, véritable fleuron de l'industrie du verre en Algérie, risque de fermer ses portes dans les semaines, voire les jours qui viennent. C'est ce que les travailleurs de l'entreprise de la Cité Emir Abdelkader ont dénoncé, ce matin, en organisant un sit-in à l'intérieur de l'usine avant de sortir bloquer la RN 24: «Il n'est pas possible que l'usine soit déficitaire comme le prétendent les responsables. Les arguments avancés par la direction générale ne tiennent pas la route», a protesté un cadre de la la production en appelant à l'intervention des plus autorités de l'Etat. Sans confirmer les peurs des employés, le PDG d'Alver/Condor, Benhammada Boualem, n'écarte pas la possibilité de la fermeture de l'usine qui, a-t-il affirmé, est déficitaire depuis 10 ans: «Condor a repris Alver avec les meilleurs intentions mais l'on s'est vite rendu compte qu'elle était déficitaire», a-t-il déclaré à Liberté en réfutant, lui aussi, les arguments des travailleurs. Après avoir été cédé en 2011 par le groupe public Enava à l'italien Verallia, leader mondial des emballages en verre, Alver a été racheté en mai 2018 par le groupe des frères Benhammadi. Plus de 300 travailleurs risquent de se retrouver sur le carreau. S. Ould Ali