Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a été hospitalisé, hier soir, après avoir été frappé au visage à la fin d'un meeting électoral à Milan (nord), et son agresseur, apparemment un déséquilibré, a été immédiatement arrêté. M. Berlusconi, qui n'a pas perdu connaissance, mais dont les photos montrent le visage tuméfié, couvert de sang et ayant apparemment perdu des incisives, devra rester vingt-quatre heures en observation à l'hôpital. Je vais bien, je vais bien ! a-t-il répété en sortant de la salle des urgences alors qu'on le transportait dans sa chambre d'hôpital. Selon un responsable de l'hôpital, Berlusconi souffre de contusions importantes au visage, avec une blessure interne et externe de la lèvre supérieure et deux dents cassées. Une radio pratiquée sur le Cavaliere a également fait apparaître une petite fracture du nez. Sur les images diffusées par les télévisions, l'agresseur a l'air complètement hébété pendant que les policiers l'emmènent en le protégeant de la foule en colère. Il était soigné depuis dix ans pour problèmes mentaux et était inconnu des services de police. L'agression s'est produite à la sortie d'un meeting du Parti du peuple de la liberté (PDL) au cours duquel Silvio Berlusconi avait été contesté par de jeunes gens qui l'avaient conspué et sifflé, le traitant de «bouffon». Le chef du gouvernement avait répliqué en leur lançant avec force à plusieurs reprises : «Honte à vous.» La semaine dernière, quelque 350 000 personnes ont défilé dans les rues de Rome pour réclamer sa démission lors d'un «No Berlusconi Day». «La gauche veut faire de moi un monstre. Mais je ne suis pas un monstre parce que je suis beau et que je suis un bon garçon», avait-il lancé lors du meeting avec un large sourire.