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L'infrangible lien…
52e partie
Publié dans Liberté le 05 - 05 - 2020

Résumé : Samira discute avec son cousin. Il lui confie que toute la famille s'inquiète pour elle. Tous avaient cru qu'il lui était arrivé malheur. À cette époque, ils avaient ratissé la région, en vain. Norredine veut savoir pourquoi elle avait disparu et si la vie qu'elle menait lui plaisait…
- Je voudrais me réconcilier avec eux, poursuit-elle. J'espère qu'ils me pardonneront d'avoir fugué. Je ne peux pas me marier sans eux.
- Ya Samira, j'ignore s'ils se sont calmés avec l'âge, dit Norredine. Quoi que tu aies pu faire, ce sont des erreurs de jeunesse. Cela ne date pas d'hier. Ils ont eu le temps de passer à autre chose.
- Oui, je sais. Je voudrais vraiment avoir de leurs nouvelles et savoir si c'est possible de nous retrouver. Est-ce que je peux compter sur toi et tes parents pour leur parler ? Vois-tu, mon ami veut qu'on se marie rapidement et j'ai mal au cœur. Je veux ma famille près de moi. Que vont penser ses parents, sa famille en découvrant mon passé ?, demande-t-elle, inquiète. Je ne peux pas affronter leurs regards…
- Cousine, désolé de te l'apprendre comme ça, mais ton père et sa femme ont quitté la région depuis belle lurette, lui apprend-il. Tu sais, on a été odieux avec eux. Après ta disparition, enfin, après que tu étais partie, rectifie-t-il, on leur avait reproché de t'avoir maltraitée. Personne ne leur adressait la parole. Pour nous et même pour la gendarmerie, car ta disparition avait été signalée, le fait qu'on n'ait pas retrouvé ton corps prouvait qu'ils s'étaient bel et bien débarrassé de toi. Ils n'avaient aucune preuve pour les arrêter. Alors, ils ne sortaient presque plus. Puis, un jour, on s'est rendu compte qu'ils étaient partis. Ils ne sont plus revenus.
- Non, ce n'est pas vrai !, s'écrie-t-elle, déçue.
- Je suis désolé pour toi et pour eux. Tu sais, il ne reste presque rien de ce que tu as laissé ici. Tu ne reconnaîtras pas le village. De votre maison, il ne reste que les murs. Les tuiles, les portes et les fenêtres, tout a été volé.
- Donc, si je viens, je n'aurais pas où aller, conclut-elle. Personne ne sait où sont-ils allés ? Personne ne les a revus ailleurs ? Comment faire pour les retrouver ?
- Ma chère cousine, personne ne les a revus et je ne crois pas qu'ils reviennent un jour. Ils ne manquaient à personne. Sache que tu es la bienvenue ; ici, au village, toutes les portes te seront ouvertes. Si tu dois te marier prochainement et que tu souhaites notre présence, ce sera avec plaisir.
- Vous viendrez tous, n'est-ce pas ?
Norredine le lui promet. Elle les invite à venir avant. Elle a hâte de les revoir. Quand elle raccroche, elle se mord la lèvre. Elle réalise que ce n'est pas seulement sa vie qui a été bouleversée. À cause de ses erreurs et de sa fugue, son père et sa marâtre ont dû quitter le village. Elle imagine sans peine leur ressentiment à son égard. Ils ne lui pardonneront jamais. Si leurs familles et les villageois avaient douté d'eux, les accusant à tort d'être des criminels, d'avoir été l'objet de l'enquête de la gendarmerie, elle peut comprendre leur volonté à tout quitter, du jour au lendemain, pour trouver un peu de paix.
Mais elle sait qu'ils ne la trouveront jamais car ils auront beau vivre ailleurs, parmi des inconnus, jamais ils ne pourront oublier. Elle tire cette conclusion de son propre vécu. Toutes ces années passées ne lui ont pas permis d'oublier qui elle était, d'où elle venait et les raisons qui l'avaient poussée à partir comme une voleuse.
Le cœur serré, elle se demande s'ils se reverront un jour. Elle voulait tant se réconcilier avec eux. Elle regrette sincèrement ses erreurs de jeunesse où elle avait tout perdu.
Mais où sont ils allés ? Combien de chances avait-elle de les croiser, à Blida ou ailleurs ? Elle espère les revoir et obtenir le pardon de son père. Elle s'inquiète pour lui. Ils n'étaient pas riches. Comment avaient-ils fait pour s'installer ailleurs ? De quoi vivaient-ils ? Son père est-il en bonne santé ?
Elle l'espère de tout cœur. Elle voudrait les retrouver autant que sa fille. À son mariage, elle veut être entourée des siens.
Elle pleure. Elle doute. Elle n'a jamais eu ce qu'elle voulait. Elle a besoin de parler à quelqu'un, et le seul à qui elle peut confier ses peurs et ses espoirs est Houari. Elle tente de le joindre, mais il ne décroche pas…

(À SUIVRE)
T. M.
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