Résumé : Le lendemain, Houari se rend chez Samira pour prendre le petit-déjeuner. Il lui parle de l'appartement qu'il a loué. Elle trouve qu'il s'est précipité et qu'il devrait y renoncer car il pourrait vivre chez elle. Mais il refuse. Les gens le prendraient pour ce qu'il n'est pas. Il s'en va constituer le dossier de location. L'agent immobilier lui fixe rendez-vous chez le notaire. Dès qu'il rentre chez lui, il commence à faire le tri dans ses affaires. Il ne veut pas perdre de temps… Si Houari pensait que la semaine lui paraîtrait longue, il s'est trompé et le réalise vite. Dès le lendemain, il se rend compte qu'il n'a pas le temps pour tout faire. Après son passage chez le notaire avec l'agent immobilier, il a loué une camionnette pour ramener les affaires qu'il avait mises dans des cartons la veille. Il a réellement besoin d'aide. Lorsque son frère l'appelle pour lui demander le nom du quartier, Houari l'oriente et reste au téléphone pour suivre leur arrivée. Ils ne sont plus très loin. Quelques minutes passent avant qu'apparaisse la voiture de son père. Il descend les accueillir. Il est heureux. Le temps de se dire bonjour, de les embrasser tour à tour, ils montent chez lui. - Wow ! s'écrie son frère Kamel. C'est chic, mais une fois meublé, cet appartement sera top. Tu l'as depuis quand ? - Hier… Houari est heureux de voir ses sœurs le visiter et revenir avec un grand sourire. - Les chambres sont spacieuses et ont des placards encastrés. L'une d'elles a même un balcon. Je ne parle pas de la cuisine, dit Narimène. Ce sera un plaisir de mijoter de bons petits plats, tout en discutant avec toi et les invités. Mon frère, tu as fait une belle affaire. Khadidja soupire, exaspérée. Mahmoud n'a pas desserré les lèvres. - Il doit coûter cher, remarque-t-elle. - Cher ou pas cher, je voulais qu'on commence notre vie ici, quel que soit son prix. En plus, je peux me le permettre, je n'ai demandé à personne de m'aider financièrement. - Tu es mal tombé, mon fils. En plus de vivre sous la menace, il faut que tu te ruines. Tout cela pour elle ! Si seulement elle le méritait ! - Mais bien sûr qu'elle le mérite, dit Houari, en lui tenant tête. Tu sais, je ne veux pas me quereller avec toi, avec vous, mais je vais te dire une vérité : si c'était Narimène ou Lila qui avait un prétendant qui tient à elle, au risque de sa vie, tu en serais heureuse. Tu le verrais d'un bon œil. Tu en serais même fière. Tu dirais que c'est un homme avec un H majuscule. Mais comme il s'agit de moi, ton fils, tu veux me rabaisser et faire croire que je suis son toutou et qu'elle me mène par le bout du nez. Mets-toi en tête que ce n'est pas le cas et que c'est moi qui l'ai choisie et qui veux tout faire bien. - Calme-toi, intervient Mahmoud. Il faut nous comprendre. Du jour au lendemain, on doit te marier. - Je m'excuse de vous bousculer, mais si je tarde à officialiser, ce sont nos vies qui seront en danger. Sauf si vous souhaitez me perdre réellement. - Non, non ! Arrête de dire des bêtises ! Ce n'est pas parce qu'on ne s'entend pas sur tous les sujets qu'on souhaiterait ta mort. On est venu parce que tu as une famille pour te soutenir. On ne te souhaite que le meilleur. Crois-moi, on fera tout pour que cela se passe bien. Quand partirons-nous la demander en mariage ? - Après-demain, répond Houari. On fera la demande, le mariage religieux et le passage devant le maire le même jour. J'ai déjà réservé le restaurant où nous irons. - Qu'Allah te facilite la vie. Le jeune homme le remercie. Il reçoit un appel de Samira. - Vous m'excusez. Je dois prendre cet appel. Il va s'isoler dans une chambre. - Oui Sam ? Tu vas bien ? As-tu retiré ton plâtre ? - Oui. Mais je t'appelle pour que tu viennes, dit-elle en reniflant. Ma famille est arrivée. Ça ne se passe pas bien. Viens, j'ai besoin de toi.
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