Arrêté en octobre dernier, Abdelwahab Fersaoui sera jugé, aujourd'hui, en appel. Le président de l'association RAJ a fait appel de sa première condamnation par le tribunal de Sidi M'hamed à une année de prison ferme. Ce procès en appel constitue, pour les militants du RAJ et les défenseurs des droits de l'Homme, une chance de voir l'une des figures du hirak. Le président du RAJ a été en effet condamné, début mai, à une année de prison ferme et 20 000 DA d'amende. Arrêté lors d'un rassemblement de soutien aux détenus, Abdelwahab Fersaoui a été accusé d'"incitation à la violence et atteinte à l'unité nationale sur la base des articles 74 et 79 du code pénal". Ce sont, selon, l'association RAJ, "les mêmes accusations retenues contre tous les activistes du hirak qui réclament, depuis plus d'une année, un changement radical du système et la mise en place d'un autre respectueux de la volonté populaire et de l'Etat démocratique". La veille de ce procès en appel, l'association RAJ, qui a été décimée après l'arrestation de plusieurs de ses cadres et militants, a rappelé "la série de violations de la loi enregistrées depuis l'arrestation d'Abdelwahab Fersaoui à la programmation de son procès en appel pour le 3 mai dernier sans informer ses avocats". En plus d'Abdelwahab Fersaoui, RAJ indique que "de nombreux activistes du hirak et des journalistes ont été victimes de ces procédés répressifs". Cela traduit "une volonté du pouvoir réel d'imposer le fait accompli", tout en "instrumentalisant la justice pour faire taire toute voix libre qui s'oppose à son projet autoritaire visant à garantir la continuité d'un régime illégitime qui a perdu toute crédibilité", indique le communiqué. Ali Boukhlef