Pour dénoncer la vague d'interpellations qui s'abat ces dernières semaines sur les hirakistes, en pleine période de confinement sanitaire, plusieurs militants politiques et autres activistes du mouvement populaire du 22 février 2019 réinvestissent le terrain de lutte en organisant des rassemblements pacifiques dans certaines communes de la wilaya de Béjaïa. Ainsi, une quinzaine de militants de la commune d'Ouzellaguen ont observé, samedi dernier, leur deuxième sit-in hebdomadaire dans l'enceinte du siège de l'APC pour réaffirmer leur attachement à la révolution du sourire et exprimer de nouveau leur soutien "indéfectible" aux détenus d'opinion et aux activistes du hirak qui subissent des intimidations pendant cette période de crise sanitaire. Placée sous le signe de "Sit-in de résistance", cette action se veut, selon les organisateurs, une manière de réitérer leur engagement à poursuivre le combat pacifique que mène le peuple algérien depuis plus d'une année pour "un véritable Etat civil, démocratique et social", à travers un processus transitionnel et constituant. Par ailleurs, une action similaire a été organisée, dans la même journée, dans ville côtière de Tichy, située à une vingtaine de kilomètres à l'est de Béjaïa. Reprenant les slogans phares du hirak, les manifestants ont tenu à respecter les consignes de prévention sanitaire, en portant des bavettes et en observant une distance de sécurité. "Halte à la répression", "Halte aux atteintes aux libertés démocratiques", "Pour une justice libre et indépendante", "Pour un Etat civil et non militaire", "Le peuple est la source de tout pouvoir", "Libérez les détenus d'opinion", lit-on sur les pancartes brandies par les manifestants ayant pris part à ces deux rassemblements. K. O.