Résumé : L'arrivée de leurs fils détend l'atmosphère. Norredine a sympathisé avec Houari. Il n'attend pas l'accord de son père pour le féliciter. Mahmoud réclame la présence de Samira. Norredine va inviter les femmes de la famille à les rejoindre, pour qu'ils fassent connaissance. Mahmoud ne cesse de taquiner Samira et la prévient que son fils a un sale caractère, même si elle le connaît sous son meilleur jour. Hadj Larbi dit qu'au moindre problème elle s'enfuira… - Cela n'arrivera jamais, affirme Houari. Je t'en fais la promesse, dit-il en la regardant dans les yeux. Comme tu le sais, je ne suis pas parfait et j'ai un sale caractère, mais pour toi je serai le meilleur des maris. - Je sais, murmure-t-elle. La plaisanterie de son oncle les a mis mal à l'aise. Mais il en faudrait plus pour déstabiliser Houari, qui ajoute en souriant. - Plus que deux jours… Norredine le tape sur l'épaule. - T'inquiète, frère ! On en prendra soin, dit-il. Mais, dîtes-moi, il y aura du monde ? De l'ambiance ? De la belle musique ? - Oui, il y aura de l'ambiance même si ce sera très intime. Juste vous et nous, précise Houari. Samira, si tu veux inviter tes amis, ils seront les bienvenus. Mais elle refuse. Mahmoud reçoit un bref appel de sa femme. Il s'excuse, tout en se levant. - Hadj Larbi, on va devoir y aller. Ma femme nous attend. Je te confie ma belle-fille, dit-il, tout en sortant une enveloppe de la poche intérieure de sa veste. C'est pour sa dot et pour couvrir ses frais. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez-moi. - Rentrez bien ! Le temps de se dire au revoir, ils partent. Houari prend le volant, son frère près de lui et leur père à l'arrière. Mahmoud remarque son silence. - Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi es-tu fâché ? - C'était à moi d'assumer les frais, la dot, répond-il. Je ne comprends pas pourquoi tu t'es empressé de donner ton argent. - C'est à toi que je devais les donner, répond le vieux père. Mais en allant chez eux, j'ai voulu anticiper les choses. C'est aussi pour que son oncle n'ait rien à redire après notre départ. Franchement, il est insupportable. Si je le pouvais, je vous marierais demain. La pauvre petite devra le supporter deux jours. Qu'Allah lui donne la patience. - Il le faut. Elle ne pouvait pas se marier sans eux… - Son oncle ne lui a pas pardonné ses erreurs, remarque Mahmoud. Heureusement, ses enfants sont plus ouverts et même adorables. J'apprécie beaucoup son aîné, Norredine. - Tu as raison, père, dit Kamel en se tournant vers lui. Tu ne m'avais pas parlé d'acheter une chambre à coucher pour les mariés ? - Non, non ! C'est de la folie ! On n'en a pas besoin, intervient Houari. Oubliez ça ! On rentre à la maison. Mère doit se faire tout un scénario. - Si je ne rentre pas avec des meubles, elle va me mettre à la porte. Houari, aies pitié de moi. Tu connais ta mère. Tu as hérité de son caractère. S'il te plaît, je ne veux plus de problèmes. Nous sommes venus partager ta joie. Fais plaisir à ton vieux père et allons les acheter. Houari soupire. - C'est bien parce que je te prends en pitié. Allons-y ! Quelques minutes plus tard, ils se garent dans un quartier où il y a de nombreux magasins. Mahmoud lui demande de choisir une chambre à coucher, mais Houari refuse. - On a un dressing, cela remplace la garde-robe. Un lit et deux tables de chevet feront l'affaire. Kamel a plus de goût que moi. C'est lui qui les choisit. Son frère ne se fait pas prier. Discrètement, il appelle sa mère et note mentalement ce qu'ils doivent acheter. Pendant ce temps, Houari appelle Samira. Il n'a pas pu lui parler en présence de sa famille. Cela ne le rassure pas qu'elle doive supporter son oncle qui a une dent contre elle. Ces deux jours seront une éternité pour eux deux…
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