Résumé : Hadj Larbi tient Samira pour responsable de l'éclatement de leur famille. Mahmoud en est à s'interroger sur la vraie raison de sa venue. Calmement, il lui demande pourquoi ils n'étaient pas intervenus pour défendre Samira quand elle en avait besoin. Si elle s'était sentie en sécurité chez l'un d'eux, elle n'aurait pas fugué. Il force presque Hadj Larbi à choisir entre être l'artisan de leur bonheur ou le briseur de rêves... - Mes félicitations, dit Norredine, ne pouvant pas réprimer son sourire. Toutefois, il évite le regard de son père car il le savait très remonté contre Samira. Houari, bienvenue dans la famille ! La joie et la bonne humeur que les jeunes hommes ont apportées en les rejoignant finissent par les gagner. Mahmoud en profite pour faire une réclamation. - Comme tu le vois, dit-il à l'intention de Hadj Larbi, mon fils, en plus d'être beau, grand et fort, est un médecin très respecté. Maintenant, je voudrais voir ma future belle-fille. - Bien sûr. Norredine n'attend pas d'avoir l'accord de son père pour aller dans la chambre où sont réunies les femmes de la famille. - On te réclame, dit-il à Samira. Allez, venez ! Tout s'est bien passé, ajoute-t-il à voix basse. Ton beau-père a eu raison de lui. Il les précède au salon et fait les présentations puis ils se font petits pour qu'il y ait de la place pour tout le monde. Samira est intimidée. Elle garde les yeux baissés et ne souffle mot, alors que les autres faisaient connaissance. Houari ne cesse de jeter des coups d'œil vers elle, attendant l'instant où elle lèverait les yeux. - Je crois que vous travaillez ensemble. Ce n'est pas trop difficile ? l'interroge Mahmoud. Ma fille, raconte-moi comment ça se passe. Samira hausse l'épaule puis réprime une grimace de douleur. Elle est devenue écarlate. Mahmoud fait une autre remarque pour détendre l'atmosphère. - Houari, tu ne m'as pas dit qu'elle était muette. - Mais non, murmure-t-elle en levant les yeux, le temps d'un battement de cils. Houari a pu voir ses yeux rouges. - Ah ! Tu me rassures ma fille, dit Mahmoud en riant. Je commençais à m'inquiéter. Tu entends, tu sais parler, c'est bien. Ma fille, il faut que je te prévienne : tu as vu le bon côté de Houari ; tu l'as vu sous son bon jour et tant mieux. Mais il a un sale caractère lorsqu'il est en colère. Une vraie tempête. Si je n'avais pas été son père, je te jure que je l'aurais mis à la porte. En fait, je l'ai fait plusieurs fois, ajoute-t-il, sur le ton de la confidence. Mais je le reprenais à chaque fois, car c'est mon fils. Mais toi, auras-tu cette patience ? - Ya chikh, tu donnes une piètre image de moi, dit Houari. Tu veux qu'elle change d'avis, ma parole ! - Il faut bien que quelqu'un dise la vérité ! - Heureusement qu'elle me connaît, s'écrie Houari, avant de s'adresser à elle. Ma chère, je serai tel un ouragan si quelqu'un ose s'en prendre à toi. Je t'en fais la promesse devant ta famille et la mienne ! - Je n'en doute pas, dit-elle, les yeux larmoyants. - Bien parlé, mon fils, dit Mahmoud, en posant la main sur le bras de Houari. Je vous félicite ! Je vous souhaite d'être heureux ! Qu'Allah vous protège et vous accorde santé et bienfaits ! - Toutes mes félicitations, dit Hadj Larbi, pour ne pas être en reste. N'oublie pas que si elle n'est pas heureuse, elle n'hésitera pas à s'enfuir. Le silence tombe d'un coup. Personne n'a apprécié la plaisanterie…
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