Résumé : Houari est heureux de voir que le contact passe bien entre Samira et ses sœurs. Le DJ choisit de la belle musique et tous dansent. Même sa mère, bien qu'elle regrette de ne pas avoir pu donner une grande fête à en mettre plein les yeux à leurs familles et à leurs amis. Alors qu'ils déjeunent, elle manque de s'étouffer lorsque la tante de Samira lui raconte pourquoi il n'y a pas sa famille. Elle ne comprend pas pourquoi Houari lui a menti sur le danger qu'ils couraient… Khadidja est surprise en sortant des toilettes de trouver son fils. - Qu'est-ce que tu fais là ? l'interroge-t-elle. - Tu te sens mieux ? Khadidja inspire un bon coup. Elle s'efforce de sourire. - Comment voudrais-tu que je me sente ? Tout à l'heure, j'avais à peine pu leur dire bonjour. Je ne voulais pas les mettre mal à l'aise avec mes questions. Elles auraient pris cela pour un interrogatoire. Mais, Houari, on est là depuis quatre jours et tu ne m'as rien dit. J'ai l'impression d'être de trop, de ne pas être ta mère. Pourquoi ne me fais-tu pas confiance ? - Cela n'a rien à voir, se défend-il. On n'a pas eu l'occasion de parler du passé de ma femme. Car, dans le fond, il n'y a rien à dire. Tout ce que tu dois garder en tête, c'est que maintenant tu peux dormir tranquille. - Mais tu n'as jamais été en danger. Vous ne l'avez jamais été. J'avais peur pour toi. Je me faisais des scénarios dramatiques. Dieu soit loué ! Ce n'étaient que des mensonges ! - Dieu soit loué ! Mère, oublie ce qu'on t'a raconté et contente-toi d'être heureuse pour nous, la prie-t-il. Vois de toi-même : Samira et mes sœurs s'entendent à merveille. Khadidja les voit discuter et s'échanger des sourires. - Mais qu'est-il arrivé à sa famille ? Mahmoud quitte la table et vient vers eux. - Tu vas mieux ? - J'ai failli mourir, dit-elle entre les dents. - Il ne fallait pas manger et parler en même temps, réplique-t-il. Je suis soulagé de voir que tu vas mieux. - La vieille m'a dit qu'ils étaient juste des parents éloignés, dit-elle, en fronçant les sourcils, devinant qu'il est déjà au courant. Ce n'est pas possible ! Même toi, tu as des secrets. Vous vous comportez comme si j'étais son ennemie. Qu'est-il vraiment arrivé ? - Samira a perdu sa mère très jeune, lui dit Houari. Sa marâtre lui en a fait voir de toutes les couleurs avant de la séparer de son père. Ils sont partis un jour, sans dire aux autres où ils allaient. Ils l'ont abandonnée et elle s'est retrouvée livrée à elle-même. - Allah Akbar ! dit-elle, les yeux larmoyants. Mais son père… Pourquoi a-t-il accepté ? Ce n'est pas un Homme ! - Mère, tu le dis si bien. Tu sais, j'étais sérieux quand je te disais que tu auras une troisième fille. C'est quelqu'un de formidable. Si tu as bon cœur, tu deviendras sa mère de substitution. Elle a besoin de toi, de ton amour et pas d'un rejet car elle n'a pas eu de chance. Je t'en prie… - Chut… Tu n'as pas besoin de me prier, lui dit-elle, en essuyant quelques larmes. Moi aussi j'ai été orpheline, lui rappelle-t-elle, alors qu'ils s'approchent de la table. Ma fille… Samira se lève. - Dieu soit loué, vous allez mieux, dit-elle à sa belle-mère, alors que celle-ci la prenait dans ses bras et la serrait très fort. Houari cligne des yeux. - Samira, à partir d'aujourd'hui, je suis ta mère. La jeune femme finit par répondre à son étreinte. Pendant quelques secondes, elle s'était raidie, redoutant un nouveau pincement. - C'est vrai ? Est-ce que je peux vous appeler mère ? - Je t'interdis de m'appeler autrement. Narimène et Lila les ont rejointes. - Y a-t-il de la place pour nous ? Samira tend les mains et les attire à elles. Kamel, qui ne ratait aucune occasion, a juste le temps de sortir son portable pour immortaliser cet instant plein d'émotion. (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.