Le pétrole perdait du terrain hier, pénalisé par la possibilité d'une deuxième vague d'infection au coronavirus après la découverte d'un nouveau foyer de contamination en Chine, signal inquiétant pour la reprise de la demande en or noir. Vers 17h30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 38,59 dollars à Londres, en baisse de 0,36% par rapport à la clôture de vendredi. À New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet perdait 1,49%, à 35,72 dollars, après s'être aventuré sous les 35 dollars en cours de séance asiatique. Selon les analystes de JBC, le recul des cours du brut est directement lié à "la recrudescence des cas de coronavirus à Pékin ainsi que dans certaines régions des Etats-Unis qui alimentent les craintes d'un début de deuxième vague d'infection et la nécessité de nouvelles mesures de confinement". Les autorités chinoises ont annoncé dimanche la découverte d'un nouveau foyer de contamination autour d'un marché de gros à Pékin, ce qui a entraîné le confinement de 11 zones résidentielles dans les environs. Dix zones supplémentaires ont été placées en quarantaine lundi. Aux Etats-Unis, même si le dernier bilan quotidien du nombre de morts s'est inscrit en forte baisse, la crise sanitaire demeure préoccupante, ayant gagné les Etats du Sud et de l'Ouest, après avoir surtout touché le Nord-Est du pays. Et au Japon aussi, les craintes d'une deuxième vague sont vives : après 47 nouveaux cas d'infection à Tokyo annoncés dimanche, 50 cas supplémentaires auraient été détectés lundi, selon Fuji TV. La baisse des cours du brut "pourrait même s'accélérer", prévient Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank, devant "ces craintes d'une seconde vague de contagion". "Les restrictions de déplacement des personnes et un ralentissement de l'activité industrielle pourraient faire chuter le prix du baril à 20 dollars", a-t-elle ajouté.