Le verdict du procès des dix manifestants arrêtés vendredi 19 juin dernier à Béjaïa est tombé dans la soirée de ce dimanche 22 juin. Le tribunal correctionnel de Bejaïa a prononcé une peine d'une année de prison ferme, assortie d'une amende de 50 000 DA à l'encontre de deux prévenus, Nabil Soudani et Farès Kadi, sans être mis sous les verrous. Quatre autres mis en cause dans la même affaire ont, quant à eux, écopé de six mois de prison avec sursis. Tandis que les quatre restants ont bénéficié de la relaxe. Rappelons que les dix inculpés ont été poursuivis pour "destruction volontaire des biens d'autrui", "attroupement armé" et "violence envers un fonctionnaire ou un agent de la force publique en exercice". Selon le bâtonnier de Béjaïa, Me Salem Khatri, le collectif de défense des hirakistes va interjeter un appel auprès de la cour de la même ville concernant les prévenus ayant fait l'objet d'une condamnation pénale. À noter que plusieurs dizaines d'avocats affiliés au barreau de Béjaïa se sont constitués pour la défense des 32 citoyens arrêtés par la police lors de la tentative de marche de vendredi passé. Quarante-huit heures après avoir été placés en garde à vue au commissariat central de la ville des Hammadites, les 32 mis en cause seront traduits devant le procureur de la République de Béjaïa qui transmettra leur dossier au juge d'instruction de la même juridiction. Ce dernier a finalement décidé de libérer 22 personnes, en attendant leur jugement en citation directe le 15 septembre prochain.