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"La suspension a eu des conséquences sur une part du marché à l'étranger"
Ali Bey Nasri, président de l'Association nationale des exportateurs algériens
Publié dans Liberté le 12 - 08 - 2020

Liberté : Le ministère du Commerce a fait état, lundi soir, de la levée de la suspension des exportations des produits locaux, à l'exception des produits subventionnés ou fabriqués à partir de matières subventionnées, et de l'ail. C'est l'une des revendications de votre association. Êtes-vous satisfait de cette décision ?
Ali Bey Nasri : Nous accueillons avec satisfaction la levée de la suspension des exportations des produits locaux. C'est l'une des revendications de notre association, effectivement. Cependant, nous émettons des réserves sur les conditions signifiées dans cette décision.
Lesquelles ?
Nous demandons que les pouvoirs publics revoient leur position vis-à-vis des produits dits "subventionnés". À travers cette mesure, (produits dits subventionnés), ils ont ciblé vraisemblablement les pâtes, l'huile et le sucre. Or, à ma connaissance, il n'existe pas de produits subventionnés exportés. Si l'on prend l'exemple des pâtes ou des dérivés du blé, les exportateurs n'exploitent pas le blé vendu par l'OAIC. Ils achètent eux-mêmes leur blé qu'ils utilisent dans leur production avant l'exportation du produit fini. C'est ce qu'on appelle le régime douanier de l'admission temporaire. À un exportateur qui n'achète pas lui-même son blé, il est impossible d'exporter. Les exportations de l'huile et du sucre, quant à elles, sont certes exonérées de la TVA et des droits de douane. C'est pour cette raison que ces deux produits sont considérés comme étant subventionnés. Non, c'est faux ! Car, l'acte d'exporter est un acte défiscalisé. Il existe ce qui est appelé le principe de l'extraterritorialité de la fiscalité. C'est-à-dire, tout produit destiné à l'export bénéficie de la dispense des droits et taxes. Mieux, ces deux produits ne pourraient être considérés comme subventionnés que si leurs prix dépassaient la fourchette fixée par l'Etat, à savoir 600 DA pour 5 litres d'huile de soja, et 90 DA le kilogramme de sucre. Ce qui n'est pas le cas actuellement sur le marché national.
Quelle solution préconiseriez-vous pour que cette ambiguïté soit levée ?
En tout cas, une réunion de concertation entre les producteurs touchés par cette mesure (produits dits subventionnés) et les pouvoirs publics est primordiale pour que les choses soient clarifiées et que les deux parties puissent converger vers un seul et même objectif, celui d'engranger des recettes en devises pour le pays. Que la décision soit prise : aucun opérateur ne pourra exporter s'il bénéficie d'une subvention de quelque nature que ce soit. Néanmoins, l'interdiction d'exportation de produits dits "subventionnés" risque d'impacter négativement les sociétés et engendrer de manière systématique une suppression de postes d'emploi. Une chose est certaine, tous les pays du monde à l'instar de ceux de l'Union européenne, subventionnent leur production. Les produits agricoles d'Europe, pour ne citer que cet exemple, bénéficient en effet de la subvention au titre de la politique agricole commune (PAC).
Quel sera l'impact de la levée de la suspension sur le commerce extérieur ? Les parts de marché perdues jusque-là à l'internationale à cause de cette mesure seront-elles reconquises ?
Il est tout à fait facile de perdre des parts de marché à l'export mais les gagner demeure une action difficile. Il n'est point aisé de se doter de réseaux à l'internationale. Car, nous avons perdu en tant que fournisseur sûr, notre crédibilité auprès de notre clientèle internationale. L'irrégularité qui a caractérisé nos exportations à cause de cette suspension n'a pas été sans conséquences sur nos parts de marché à l'étranger qui sont aussitôt accaparées par nos concurrents.
À la faveur de cette décision, les opérateurs sont-ils fin prêts pour réaliser dans l'immédiat des opérations d'exportation et recouvrer enfin les niches de marché qu'ils ont perdues ? Quels sont les produits ou les filières qui peuvent d'ores et déjà faire l'objet d'exportation ?
Oui absolument. Des exportateurs peuvent être opérationnels dans l'immédiat. Tous les produits agricoles et agroalimentaires notamment, sont en mesure d'être exportés en ce moment.
Propos recueillis par : Badreddine Khris


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