Dans la polémique née autour du transfert de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (Cnop) apporte son soutien au projet porté par le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed. Manifestement, le projet divise la communauté médicale. Le Cnop a dans récente déclaration condamné ce qu'il qualifie "de manœuvres visant à contrecarrer les réformes engagées par le gouvernement pour le développement de notre pays et notamment du secteur pharmaceutique". Pour contrecarrer les opposants au projet, l'Ordre des pharmaciens estime que "l'ensemble des acteurs du secteur ont salué la création d'un ministère délégué, puis d'un ministère de l'Industrie pharmaceutique. En quelques mois, l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, en léthargie depuis des années, a été enfin dotée de moyens, d'un siège, permettant aux nombreux producteurs locaux d'espérer enfin une prise en charge de leurs problématiques administratives et règlementaires qui, au seul profit de l'importation, retardaient, voire compromettaient leurs projets de production". Pour cet organe, "il était dans l'ordre des choses que l'Agence nationale des produits pharmaceutiques soit mise sous la tutelle de l'Industrie pharmaceutique". Le plan d'action novateur et ambitieux du ministère de l'Industrie pharmaceutique, adopté en Conseil des ministres, "intégrait logiquement la tutelle de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, noyau central de toute politique pharmaceutique" . Dans le même sens, le Syndicat national des pharmaciens algériens agréés avait jugé "nécessaire de confier tout ce qui est en rapport avec le médicament au ministère de l'Industrie pharmaceutique". Pour ce syndicat, c'est "la meilleure manière de maîtriser et d'organiser le secteur et, surtout, de réduire la facture des importations" qui avoisine les deux milliards de dollars annuellement.