Après 61 jours de détention dans la prison civile de Mohammadia, la commune de sa résidence, le journaliste Ali Djamel Tobal accrédité en qualité de correspondant du quotidien Ennahar et collaborant également avec divers titres de presse a retrouvé, avant-hier après-midi, la liberté. En effet, écroué depuis le 17 juin dernier après sa condamnation en première instance par le tribunal de Mohammadia à deux ans de prison ferme, une peine néanmoins réduite en appel par la Cour de Mascara qui l'a jugé par visioconférence le 14 juillet à 15 mois de prison ferme, le journaliste Djamel Tobal était poursuivi pour diffusion et commentaires via les réseaux sociaux d'une vidéo mettant en relief les agressions commises et l'usage de la force exercée par les éléments de la Sûreté nationale sur des manifestants du Hirak, des actes qui se sont déroulés au chef-lieu d'une wilaya limitrophe. La réaction de Tobal a été jugée comme un fait portant atteinte à corps constitués et contre l'intérêt national. Emouvantes ont été les scènes des retrouvailles du journaliste avec les membres de sa famille, notamment ses enfants qui pleuraient de joie et ravis de serrer leur papa après une si longue absence. Après l'émotion, Tobal a retrouvé ses esprits pour déclarer : "Je tiens en premier lieu à remercier du fond du cœur tous ceux qui, de près ou de loin, m'ont soutenu dans cette dure épreuve. Il y a lieu de citer ma famille, les avocats qui se sont constitués pour ma défense, mes amis et surtout mes confrères de la presse qui m'ont permis de garder le moral. De ma cellule, je suivais les événements à travers la télévision et la presse. À aucun moment je n'ai perdu confiance notamment après la libération dans le cadre des gestes d'apaisement des membres du Hirak qui étaient emprisonnés dans les différents centres pénitentiaires. Je piaffais d'impatience de retrouver ma liberté car convaincu que j'étais victime et non coupable."