Le Snapap de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a annoncé, hier, dans un point de presse animé par des délégués syndicaux et le SG de wilaya, que la grève générale illimitée qui a commencé le 4 janvier dernier ne s'arrêtera pas, car aucune réponse officielle et favorable n'a été donnée par la tutelle à leur plate-forme de revendications. “On pousse à la radicalisation du mouvement de protestation”, a déclaré Rabah Kadri, I'un des syndicalistes, qui ajoute que même le P-V de la dernière rencontre tenue au ministère le 8 janvier dernier, document de base pour les syndicalistes, n'a pas été transmis, malgré I'insistance et le harcèlement des membres du Snapap. “Ils nous ont facilité la tâche pour mobiliser les travailleurs”, poursuivra le même interlocuteur quant à la sourde oreille de la tutelle et à la non-association de leur syndicat dans la bipartite UGTA-gouvernement. Ramdane Chikhi, secrétaire général du Snapap de la wilaya de Tizi Ouzou, rappellera, à ce propos, que ladite bipartite a été la goutte qui a fait déborder le vase, car une partie des travailleurs, celle du secteur public, était marginalisée, alors que c'est la catégorie des plus pauvres, le salaire moyen étant de 9 000 dinars. Pour rappel, les revendications du Snapap de l'université de Tizi Ouzou, qui sont aussi des revendications nationales, sont réparties en trois parties : salaires et indemnités, logement sociaux et carrière des travailleurs. Selon le syndicat, la totalité des fonctionnaires de l'université a débrayé (833 fonctionnaires), à part ceux qui assurent le service minimum (gardiennage, etc.). K. S.