La condamnation par le tribunal d'Akbou du militant Khaled Tazaghart à un an de prison ferme avec mandat de dépôt n'a pas tardé à susciter une riposte citoyenne en Kabylie. En effet, après les réactions exprimées sur les réseaux sociaux par de nombreux acteurs sociopolitiques, c'est au tour de la société civile de la daïra de Tazmalt, ville natale du député démissionnaire, d'appeler à la mobilisation citoyenne pour exiger la libération "immédiate et inconditionnelle" du député démissionnaire, ainsi que de tous les détenus d'opinion qui croupissent toujours dans les geôles du régime. Dans un appel diffusé hier sur la Toile, le Collectif citoyen de la ville de Tazmalt (CCVT) appelle à une marche populaire aujourd'hui, à partir de 10h30, dans les ruelles de la même localité, située à l'extrême ouest de la wilaya de Béjaïa. Le point de départ de cette manifestation de rue sera la placette jouxtant le siège de la daïra de Tazmalt. L'itinéraire de la marche conduira jusqu'au cimetière des martyrs de la Révolution (1954-1962), situé au bord de la RN26, soit sur un parcours de deux kilomètres environ. Une forte mobilisation citoyenne est donc attendue aujourd'hui dans les rues de cette ville de la haute vallée de la Soummam, comme le prédisent, d'ailleurs, la plupart des observateurs de la scène politique régionale. Bien que le principal mot d'ordre de cette marche reste "la libération de tous les détenus du Hirak", dont Khaled Tazaghart, les manifestants reprendront à coup sûr les slogans chers au mouvement populaire né le 22 février 2019. Par ailleurs, nous avons appris, hier, que le procureur de la République près le tribunal de Béjaïa a requis 3 ans de prison ferme à l'encontre des 15 personnes arrêtées vendredi dernier, lors d'une tentative d'organisation d'une marche dans la ville des Hammadites. Le verdict de ce procès qui s'est déroulé avant-hier, dimanche 27 septembre, a été renvoyé au 4 octobre prochain. "Attroupement non armé", "outrage à corps constitués" et "destruction des biens publics de l'Etat" ont été les griefs retenus contre les citoyens mis en cause.