La dépréciation du dinar face aux principales devises, entamée depuis le début de l'année en cours, a pesé sur les résultats financiers du groupe pharmaceutique. Le groupe pharmaceutique privé, coté à la Bourse d'Algérie, a réalisé un chiffre d'affaires de 34,251 milliards de dinars au premier semestre 2020, contre 32,592 milliards de dinars à la même période de l'année 2019, soit une hausse de 5,1%. C'est ce qui ressort du rapport semestriel d'activité publié par le groupe. Le résultat net (bénéfice net) consolidé affiche une baisse de 5,7%, s'établissant à 3,191 milliards de dinars contre 3,383 millions de dinars à la même période de l'année passée, soit une diminution de 192 millions de dinars, due principalement à la baisse du résultat financier de 144 millions de dinars "du fait de la dépréciation du dinar face aux monnaies étrangères induisant la hausse des pertes de change réelles et latentes durant le premier semestre 2020", explique le groupe pharmaceutique. Le résultat net par action, part Groupe, est de 124,4 DA contre 131,7 DA à fin juin 2019, soit un recul de 5,6% en ligne avec la baisse du résultat net consolidé. L'excédent brut d'exploitation s'est apprécié de 2 points enregistrant une augmentation de 7,1%, indique le rapport, passant ainsi de 4,4 milliards de dinars à 4,7 milliards de dinars à fin juin 2020 "due principalement à la maîtrise des coûts opérationnels notamment les coûts de personnel qui sont restés stables en termes de valeur et en baisse en termes de ratio par rapport au chiffre d'affaires consolidé durant le premier semestre 2020 comparativement au premier semestre de l'an dernier". À l'actif, les dépenses d'investissements du premier semestre s'élèvent à 1,523 milliard de dinars après 2,624 milliards de dinars en 2019, démontrant la volonté d'investissement du Groupe même dans le contexte difficile actuel de crise sanitaire. Le rapport indique que les impacts et les risques liés au Covid-19 se sont manifestés sur l'ensemble des activités du Groupe. "Pour la production, les risques ont été anticipés avec la couverture en stocks de matières premières estimée à plus de six mois, néanmoins, la réduction de l'effectif durant les mois d'avril et mai pour des raisons sanitaires a conduit à une baisse de la production", indique le Groupe. Concernant l'activité de distribution, quelques perturbations sur les plannings des livraisons des partenaires ont été revues. En matière d'activité de répartition, d'importantes ruptures sur certains produits et des difficultés liées au recouvrement ont été enregistrées. La promotion médicale et commerciale qui nécessite une présence sur le terrain a subi de plein fouet les effets de la pandémie, ainsi, les visites médicales et commerciales ont été suspendues durant les mois d'avril et mai. Biopharm a baissé sa production à cause de la situation sanitaire, néanmoins, les ventes consolidées de la production ont connu une hausse de 11%. Le site de production a produit 20,5 millions de boîtes durant le premier semestre 2020 contre 31,5 millions de boîtes à la même période de l'année 2019. "L'activité de production devrait se redresser durant le deuxième semestre 2020 pour se rapprocher des objectifs fixés pour cette année", prévoit Biopharm. Le Groupe annonce qu'au cours du 1er semestre 2020, 8 nouveaux produits, développés dans le laboratoire de développement du groupe, ont été mis sur le marché. Le rapport affirme que Biopharm a été la première entreprise pharmaceutique à mettre une ligne de fabrication de gel hydroalcoolique. Plus de 16 000 litres de gel hydroalcoolique ont été mis à la disposition de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et les autres institutions publiques à titre gracieux. Biopharm a aussi contribué avec un montant de 40 millions de dinars dans le cadre d'une campagne de solidarité Covid-19 initiée par l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), qui consiste en l'importation de dispositifs médicaux de lutte contre le Covid-19.
