Aucun enseignant n'a été affecté au niveau des établissements primaires sur tout le territoire de la wilaya ; la direction de l'éducation refuse de donner aux enseignants en attente de leur affectation la moindre information sur les établissements primaires concernés. Tout le monde s'attendait à ce que la langue amazighe fasse son entrée, pour la première fois, cette année, dans les écoles primaires à partir de la 4e année, tel qu'annoncé par le ministre de l'Education nationale, soulignant officiellement que 256 postes budgétaires pour l'enseignement de tamazight ont été dégagés à l'échelle nationale. Il n'en est rien. Ce ne sont que promesses et paroles, puisque, deux semaines après la rentrée scolaire, aucun enseignant n'a reçu d'affectation au niveau de quelque établissement du primaire sur tout le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, apprend-on de source bien informée. Le comble, ajoute la même source, la direction de l'Education refuse de donner aux enseignants en attente de leur affectation la moindre information sur les établissements primaires concernés par l'enseignement de tamazight. “Sachant que les emplois du temps au niveau des établissements scolaires doivent être faits dès la première semaine pour l'ensemble des matières, l'on se demande s'il faut réserver ou non une place pour tamazight ?”, s'est interrogé un directeur d'école primaire, affirmant que “plus de dix jours après la rentrée, rien n'indique que telle ou telle école est concernée par cette matière. Ce qui prouve que l'Etat n'accorde aucune importance à l'enseignement de tamazight. À ne rien comprendre !”, déplore notre interlocuteur. L'on apprend également que des postes pour cette matière ont été supprimés au niveau du deuxième palier sans motif précis. C'est le cas par exemple du CEM Mouloud-Feraoun de Tizi Ouzou où un des trois postes existants aurait été supprimé cette année. M. S. B.