Résumé : Samra propose à sa mère de les accompagner à l'aéroport, mais elle refuse. Rédha lui demande de prier pour lui. Il se demande si elle pourra lui pardonner un jour. Il lui semble qu'elle le regarde différemment. Il n'y a plus cet amour qu'ils lui connaissaient. Rédha demande à sa sœur de prendre soin d'elle. Samra espère qu'elle reviendra à de meilleurs sentiments. -Ya omri ! Te voilà enfin ! J'avais peur d'accoucher en ton absence. Rédha s'efforce à sourire, touché par son accueil. -Je m'inquiétais. Tu ne m'as pas appelé une seule fois, lui reproche-t-elle. Raconte-moi comment ça s'est passé ! -C'était horrible ! Je ne peux pas te donner de détails sinon tu n'en dormirais pas ! -Est-ce que tu te sens mieux ? -C'est trop tôt pour le dire, dit-il franchement. Mais je me sens mieux depuis que je suis là avec toi. Est-ce que tu continues d'aller chez ton amie ? -Oui. -Ce serait bien que tu te reposes, tu peux prendre de ses nouvelles par téléphone. Elle comprendra, dit-il. Dans ton état, tu as besoin de te ménager ! -Figure-toi que j'en ai parlé à Sorraya pour qu'elle trouve quelqu'un pour s'occuper de sa grand-mère ! Il me reste peu de temps. Je veux m'occuper de moi, de toi, de notre foyer. Je suis si heureuse que tu sois rentré. Appelle ta mère, pour lui dire que tu es bien arrivé. -Je le ferais après. Je vais prendre un calmant et m'allonger un peu, dit Rédha. Si je m'endors, ne me réveille pas. J'ai besoin de récupérer. Fadhéla est déçue qu'il veuille s'isoler dès son arrivée. -Il y a des cadeaux dans la valise, lui dit-il. -Mais je veux passer du temps avec toi. Je voudrais que tu me parles de ce que tu as fait là-bas ?, demande-t-elle avec insistance. Comment cela s'est-il passé ? -Fadhéla, je ne veux pas en parler. Un autre jour, peut-être ! -Mais pourquoi pas maintenant ? -Je te jure que je suis épuisé par le voyage, par tout en fait. Je vais me reposer un peu. -Tu veux que je te prépare une tisane ? Peut-être que tu couves quelque chose, émet-elle inquiète. Peut-être que tu devrais consulter un médecin. -Peut être ! Mon beau-frère avait amené son ami, mais à la dernière minute, j'ai refusé l'examen, lui dit-il. Ecoute, si je ne suis pas bien demain, promis, j'irais en voir un. Mais pour l'instant, je rêve de m'allonger et de fermer les yeux. Fadhéla est surprise en le voyant se diriger vers la chambre d'amis. -Mais on ne va pas faire chambre à part !,s'exclame-t-elle. Rédha s'y enferme sans lui répondre. Elle s'apprête à le suivre quand son portable sonne. C'est Sorraya. Elle voudrait la voir. -Je ne peux pas. Rédha vient d'arriver, il n'est pas bien. Je ne veux pas le laisser seul. -Ah bon ! Qu'est-ce qu'il a au juste ? Fadhéla soupire, puis baisse la voix quand elle répond. -Je ne te l'ai pas dit l'autre fois, mais sa mère l'avait emmené pour qu'il voit un raqy. Elle m'avait parlé de djinn, d'ensorcèlement. Il est revenu faible et changé. Il a besoin de moi. C'est pourquoi je ne peux pas venir maintenant. -Je peux te poser une question. As-tu regardé les photos que je t'ai données ? -Non. Pourquoi ? -Si tu les avais regardées, tu saurais qu'il n'a besoin ni de raqy, ni autre traitement ! Ton mari est ce qu'il est et c'est tout ! Il n'y a rien à comprendre. Il vous faut juste l'accepter. Fadhéla n'apprécie pas le ton qu'a employé Sorraya. Elle raccroche, se sentant mal. Elle n'a pas le temps d'y penser longtemps. Une douleur en bas de son dos la fait crier. Cette fois, ce n'est pas une fausse alerte. -Rédha ! Rédha ! Vite !
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