De nombreux habitants de différents douars classés zones d'ombre dans la commune de Béni Haoua, à l'extrême nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, occupent depuis des décennies des bidonvilles n'offrant aucune commodité de vie. Insalubres et ne répondant à aucune des normes requises notamment en matière d'habitation, ces bidonvilles avaient été réalisés par les habitants eux-mêmes avec des moyens rudimentaires. Et les dégradations avancées connues par ces habitations de fortunes causent, au fil des années, de nombreux désagréments à leurs occupants. "Nous sommes tous atteints de différentes maladies dans la plupart des cas incurables et dangereuses à l'intérieur de ces gourbis. Comme vous le voyez, c'est uniquement avec des morceaux de bois, de métal et de différents autres objets que nous les avions réalisés, par le passé, pour les occuper provisoirement, car nous comptions beaucoup sur les fausses promesses que nous avançaient les responsables locaux", fulminent des habitants de Tamezguida et de Bouhidji. Cette situation est devenue de plus en plus insupportable voire inquiétante pour eux. D'après leurs nombreux témoignages, les gourbis qu'ils occupent sont tous dépourvus des commodités indispensables et essentielles à une vie normale. "Nous manquons tous ici de toilettes, de réseaux d'assainissement, de conduites des eaux usées et pluviales, d'électricité, car tous les branchements de câbles électriques que vous voyez çà et là, sont réalisés anarchiquement par nous-mêmes. Cela fait des années que nous attendions ces aides financières pour qu'on puisse réaliser des logements décents dans le cadre de l'habitat rural, mais on ne voit toujours rien", clament les habitants qui n'ont pas manqué d'interpeller, pour la nième fois, les autorités locales et celles de la wilaya.