Cette démarche devrait déboucher sur un plan de sortie de crise et esquisser une solution avec un consensus des forces politiques, des acteurs socioéconomiques et de ceux de la société civile. Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, poursuit sa tournée dans le pays, afin d'engager les débats, y compris internes au parti, et de le dynamiser en vue de l'enrichissement de l'initiative de la "convention politique nationale" qu'il projette d'organiser et l'installation de nouveaux fédéraux. Ainsi, hier après-midi au siège du parti à Oran, Youcef Aouchiche a longuement évoqué le projet de convention nationale rappelant, une fois de plus, que cette démarche politique devrait déboucher sur un plan de sortie de crise et esquisser une solution politique avec un consensus large de toutes les forces politiques, des acteurs socioéconomiques et de ceux de la société civile. Il s'agit, selon lui, d'asseoir les bases et les axes fondamentaux qui "permettront de construire un Etat national, celui dont rêvaient les moudjahidine... un Etat qui rassemble les Algériens et les Algériennes avec l'opportunité d'exprimer leurs idées, leurs opinions et qu'ils puissent s'organiser en toute démocratie". Pour l'heure, l'échéance que se fixe le premier secrétaire national, est la tenue des débats internes avec des axes préalablement dégagés que le conseil national examinera avant la fin du mois en cours. Une préconvention aura lieu. Au cours de cette dernière, il sera question de la vie politique, des partis, des solutions économiques, "réelles et réalisables, pour dépasser la crise actuelle avec le contexte de la pandémie corona, l'absence de transparence dans la gestion économique, l'absence d'un projet politique sur lequel il y a accord avec tous les acteurs de la société", détaille Youcef Aouchiche. Sans omettre de souligner, à maintes reprises, la situation régionale et internationale — "le contexte géopolitique et les menaces réelles pesant sur l'intégrité du pays" —, le premier secrétaire du FFS évoque la perspective d'un nouveau contrat national, à l'image de celui qui avait été initié par le FFS dans les années 90, durant la décennie noire, en estimant que "l'action et le rôle du FFS sont de permettre d'atteindre les objectifs du Hirak et de la révolution pacifique du 22 Février, de proposer à l'ensemble des acteurs politique sociaux une vision commune garantissant la liberté et la démocratie, une vie digne dans le pays, pour tous les Algériens". Pour lui, ce n'est pas en "menant une campagne contre les partis, campagne menée par le pouvoir et ceux qui le suivent pour salir les formations ayant une audience dans la société, ainsi que des principes, une éthique, que l'on aura une solution à la crise...". "On ne peut parler de solution en marginalisant les partis politiques et la classe politique ; on ne peut parler de sortie de crise sans faire intervenir ceux qui ont un rôle dans le pays : les acteurs socioéconomiques, les syndicats, la société civile et les personnalités nationales qui ont des projets à cœur." Et d'ajouter : "La responsabilité politique repose sur le pouvoir. Il faut construire un front interne solide, mais il faut qu'il repose sur des bases démocratiques avec la participation de la société et des Algériens." Le premier secrétaire du FFS conclut sa longue allocution par le rappel des fondamentaux qui sont au cœur de la convention politique nationale et pour une sortie de crise : "Asseoir un processus politique et une volonté d'arriver à un consensus politique", en demandant la libération des tous les détenus d'opinion, ainsi que les journalistes emprisonnés.