Cette organisation estudiantine condamne “l'apparition de la violence, un phénomène nouveau” à l'université. Les présumés assassins de Saïdi Rachid, étudiant à l'université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen, ont été interceptés et placés sous mandat de dépôt, selon le groupement de gendarmerie de la wilaya, cité par l'APS. Les deux accusés sont âgés respectivement de 20 et 21 ans. Saïdi Rachid a été poignardé mardi dernier à la cité universitaire Bouhenak suite à des incidents survenus devant le restaurant. Selon les responsables du bureau exécutif de l'Union générale des étudiants algériens (UGEL), la victime, membre de l'organisation, a reçu deux coups de couteau en tentant de venir en aide à un de ses amis, pris à partie par d'autres étudiants. L'incident lui-même faisait suite à une assemblée générale houleuse, convoquée à l'effet d'élire un nouveau comité de cité. Toujours selon ces responsables, le(s) auteur(s) de ce crime appartiendrai(en)t à une autre organisation, l'Alliance pour le renouveau estudiantin national (AREN). Hier, au cours d'une conférence de presse à Dély Ibrahim (Alger), Fayçal Bentaleb, secrétaire général de l'UGEL, a dénoncé le crime et “l'apparition de la violence, un phénomène nouveau” à l'université. “Le ministre de l'Enseignement supérieur doit rapidement prendre des décisions pour assainir le champ syndical estudiantin : nous ne connaissons, aujourd'hui, même pas le nombre d'organisations existant à l'université”, a-t-il souligné. Fayçal Bentaleb nie toute affiliation politique : “Pourquoi doit-on prouver notre appartenance politique alors que nous n'en avons pas ?” Pour lui, l'étiquette “Hamas” qui colle à son organisation tient son origine du secteur de l'Enseignement supérieur “qui veut à tout prix nous discréditer”. L'UGEL se prévalait, en juin 2002, de regrouper près de 40 000 étudiants. Elle compte environ 2 000 filiales à travers l'ensemble des universités et des résidences universitaires. Mardi dernier, elle prévoit des rassemblements de recueillement dans toutes les universités. L. B.