Créée dans le cadre de l'équilibre socioéconomique de la région, l'unité Ecotex de Aïn Sefra, projetée depuis 1981, prête, ô ! voilà une décennie et demie, demeure toujours dans l'attente du signal de départ. Dotée d'un matériel de haute performance répondant aux normes internationales, l'usine qui est d'une capacité de 500 emplois, est réévaluée aujourd'hui à un coût de plus de 40 milliards de centimes, et équipée pour produire quelque 400 000 articles/an/VTR (vêtement de travail). Depuis sa réalisation, et en préparation à son lancement, des techniciens ont été formés pour en assurer le fonctionnement, à Béjaïa où se trouve le siège de sa direction. Mais depuis, ce personnel, très réduit, reste chargé du gardiennage seulement. La population de Aïn Sefra est consciente du fait que le ministère des Finances avait accordé un investissement à l'époque (avant la création de la wilaya ?) pour la réalisation de l'usine dans cette localité, afin de faire participer cette population à l'activité économique du pays, ceci d'un côté, de l'autre, pour soulager la situation sociale de cette dernière (population). C'est dire que cette petite industrie appartient surtout à la localité, et l'autorité locale a une certaine responsabilité sur celle-ci, et l'Ecotex n'est que le gérant de ce bien public. Le hic est que cette industrie de confection s'avère difficile à redresser dans les conditions actuelles et cela demande énormément de moyens aux ministères concernés de penser aux possibilités de reconversion industrielle, c'est-à-dire, changement de l'équipement de production en un autre équipement industriel qui peut s'adapter à d'autres conceptions industrielles (matériaux de construction, électronique, jouets, esthétiques, etc.) Aujourd'hui, toute la population — la majorité des jeunes sont sans emploi — s'inquiète de cette unité qui peut leur offrir de grandes perspectives. Toutes les parties concernées gardent un certain mutisme sur le devenir de cette unité qui sombre dans la léthargie. B. HENINE