C'est l'heure de vérité pour le bureau directeur de la FAF, en fin de mandat, qui a déjà échoué à deux reprises pour placer un membre du bureau fédéral dans l'exécutif de la CAF (Ould Zmirli et Bahloul). C'est le jour J pour le président de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi, candidat pour le conseil de la FIFA. L'heure de vérité également pour un bureau directeur de la FAF, en fin de mandat, qui a déjà échoué à deux reprises pour placer un membre du bureau fédéral dans l'exécutif de la CAF (Ould Zmirli et Bahloul). Réhabilité par le TAS de Lausanne suite au rejet de sa candidature par la commission de contrôle de la FIFA, Zetchi ambitionne de créer la surprise dans ce scrutin, où les jeux semblent pourtant être faits. En effet, la commission de contrôle de la FIFA, présidée par l'Indien Mudgal Mukul, a rendu son verdict le 26 janvier dans le traitement des dossiers de candidature pour le conseil de la FIFA. Elle a rejeté la candidature de Zetchi et accepté les autres, à savoir celle du Marocain Fouzi Lakdjaa, de l'Egyptien Abou Reda et de l'Equato-Guinéen Gustavo Ndon. Selon les motifs de la décision de la FIFA, explicités dans un mail adressé à la FAF, la candidature du président de la FAF a été jugée non éligible en raison des deux sanctions prononcées par la CAF et la Ligue de football professionnel. La FIFA avait surtout reproché à Zetchi de n'avoir pas mentionné les deux sanctions dans le questionnaire qui lui a été adressé par la commission de contrôle et d'avoir, par conséquent, voulu les dissimuler. Cependant, le TAS a estimé que, d'une part, la sanction de la CAF n'existe pas, dans la mesure où il s'agissait juste d'une proposition du jury disciplinaire de la CAF qui n'a pas été entérinée par le comité exécutif. D'autre part, la sanction de la LFP datée de 2016 n'avait pas un caractère grave. L'on se rappelle que le président de la FAF avait été suspendu pour six mois, dont trois avec sursis, pour avoir critiqué l'ex-président de la LFP Mahfoud Kerbadj. Président du Paradou AC à l'époque, Zetchi avait dédié de façon ironique la victoire de son équipe contre l'ASO à Kerbadj pour s'être opposé à la domiciliation de son équipe au stade du 20-Août et ce, malgré l'aval de l'APC. Dans un communiqué publié sur son site officiel, la FAF a indiqué que "le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M. Khireddine Zetchi, se rendra ce mercredi 10 mars 2021 au Maroc, via Paris, pour prendre part vendredi prochain aux travaux des assemblées générales ordinaire de fin de mandat et élective de la Confédération africaine de football (CAF). Le président de la FAF sera accompagné de MM. Mohamed Saâd, secrétaire général, et Amar Bahloul, membre du bureau fédéral. Les travaux de ces assemblées auront lieu au Sofitel Jardin des Roses Hôtel de Rabat. Par ailleurs, le secrétariat général de la CAF a transmis à toutes les associations membres affiliées à cette instance un courrier les informant que la candidature de M. Khireddine Zetchi au poste du conseil de la FIFA en tant que représentant africain dans le groupe arabophone, lusophone et hispanophone est éligible, et ce, suite à la décision rendue par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne en date du vendredi 5 mars 2021". La FAF balaye du coup du revers de la main les rumeurs d'un éventuel retrait de Kheirredine Zetchi du scrutin en raison de ses chances minimes de gagner un siège au conseil de la FIFA. "Dieu merci, mon recours déposé au niveau du TAS a été accepté et je suis de nouveau candidat pour un siège au conseil de la FIFA. Je regrette le temps perdu depuis le refus de mon dossier, qui aurait pu me permettre de réaliser un grand travail pour promouvoir ma candidature. Maintenant, je vais reprendre ma campagne, quitte à travailler 24 h/24, pour mettre tous les atouts de mon côté en vue de ces élections. J'avais entamé ma campagne en janvier au Cameroun lors du championnat d'Afrique des nations CHAN-2021, mais elle a été interrompue après le rejet de ma candidature. Je vais reprendre contact avec les présidents de fédération au cours de la semaine. Je reste confiant même si la mission s'annonce d'ores et déjà difficile", avait indiqué vendredi dernier Zetchi. La mission sera ardue pour une raison simple : sous l'égide du Maroc, de l'Egypte et de la FIFA, un consensus autour du Sud-Africain Patrice Motsepe pour présider la Confédération africaine de football (CAF) a été conclu le 26 février dernier à Rabat. Les autres candidats, Augustin Senghor (Sénégal), Jacques Anouma (Côte d'Ivoire) et Ahmed Yahya (Mauritanie), ont accepté la proposition de la FIFA. Ils ont d'ailleurs annoncé publiquement leur retrait de la course. Il est clair donc que le Maroc et l'Egypte vont tirer les dividendes de cet accord à travers l'élection de Fawzi Lekdjaâ et de Hani Abo Rida au conseil de la FIFA. Mais ne dit-on pas qu'en football rien n'est impossible ?