L'objectif premier de la journée d'étude sur le dépistage précoce des maladies rénales organisée par l'EPH de Aïn El-Arba est de sensibiliser d'abord les médecins et les former sur l'importance du dépistage précoce qui est une nécessité absolue. Après l'unité d'hémodialyse de l'établissement hospitalier Berribie-Miloud de Hammam Bou-Hadjar, dans la wilaya de Aïn Témouchent, qui a lancé une caravane de sensibilisation sur l'insuffisance rénale, c'est au tour de l'EPH Aïn El-Arba de prendre une autre louable initiative avec l'organisation d'une journée d'étude sur le dépistage précoce des maladies rénales. Cette manifestation scientifique, qui fait partie du programme de formation continue abrité, jeudi 11 mars, par la salle de conférence de l'hôpital. Entrant dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale des insuffisants rénaux qui est célébrée chaque second jeudi du mois de mars, cette activité a vu la participation de médecins spécialistes et médecins généralistes de plusieurs wilayas de l'Ouest. L'objectif premier de cette journée est de permettre de sensibiliser d'abord les médecins et les former sur l'importance du dépistage précoce, qui est une nécessité absolue, mais aussi comment procéder à un dépistage. Les interventions ont été axées, en majorité, sur la nécessité du dépistage précoce, les méthodes de dépistage et l'identification des symptômes des cas d'insuffisance rénale. Cette rencontre a donc permis aux nombreux intervenants d'échanger leurs expériences. "Les thèmes abordés lors de cette journée d'étude ont trait aussi bien aux maladies rénales, au dépistage précoce, mais aussi et surtout à la prévention et à la prise en charge médicale au niveau des établissements hospitaliers", a indiqué Dr Zelmati Abdelkrim, médecin spécialiste des maladies rénales et d'hémodialyse au niveau de l'EPH de Hammam Bou-Hadjar et principal organisateur de cet évènement scientifique. De son côté, Dr Belgour Youcef Mohamed Brahim, maître-assistant de médecine interne du CHU de Sidi Bel-Abbès, a soutenu : "Cette maladie n'a pas de symptômes spécifiques. C'est la raison pour laquelle nous sommes là pour apprendre à nos confrères généralistes de déceler les symptômes et diagnostiquer ce mal silencieux, mais aussi pour les sensibiliser et sensibiliser en même temps la population". Quant au Dr Salah Eddine Belabbès, néphrologue et spécialiste de l'hémodialyse dans le secteur privé dans la wilaya d'El-Bayadh, il s'est plaint du fait que le malade se présente souvent chez le médecin spécialiste des maladies rénales quand la maladie a atteint un stade avancé. C'est pourquoi il a insisté sur la nécessité de "se déplacer vers les gens qui peuvent avoir des cas suspects de malades souffrant de maladie rénale pour les dépister précocement". Ils étaient nombreux les communicants spécialistes à se succéder au pupitre de la salle des conférences pour aborder le thème sous toutes ses facettes. Cette journée d'étude est venue à point nommé notamment avec la hausse vertigineuse des cas des insuffisants rénaux recensés au niveau des deux daïras de Hammam Bou- Hadjar et de Aïn El-Arba. Certains malades se présentent chez le médecin dans un stade final nécessitant un lavage des reins soit par le biais de l'hémodialyse ou par voie péritonéale comme l'avait indiqué le Dr Abdelkrim Zelmati. Lors d'une récente déclaration faite à la presse, ce dernier a précisé que l'insuffisance rénale était considérée, en 2017, comme la 10e cause de mortalité précoce en Algérie qui compte trois millions de malades souffrant d'une insuffisance rénale.