Lors de la première journée de transplantation rénale organisée samedi par le service de néphrologie du CHU Docteur Hassani, plusieurs problèmes ont été débattus par les professeurs spécialistes auxquels le malade est exposé avant et après la greffe rénale. Les pénuries de médicaments qui protègent contre les infections et les infections virales, le départ des professeurs spécialisés des services, la prise en charge psychologique du malade, l'éducation thérapeutique étaient les points essentiels débattus par les professeurs invités de plusieurs wilayas du pays. «Greffer c'est un excellent projet, mais il faut avoir les moyens», estiment les spécialistes invités de la wilaya de Tlemcen, car il est très important d'assurer les médicaments qui protègent les malades des infections et des infections virales, car les malades deviennent vulnérables et connaissent parfois des complications chirurgicales, vasculaires et des infections urologiques sévères à cause de certaines incompatibilités et des rejets chez les patients greffés. Quatre patients ont récupéré totalement leur fonctionnement rénal après traitement, trois ont perdu leur greffons et sont revenus à l'hémodialyse, 24 cas ont souffert d'infections sévères ayant nécessité des hospitalisations, et 14 autres ont souffert d'infection urinaire. Malheureusement, 4 malades sont décédés. Ceci dit, il est nécessaire de veiller à ce que les médicaments antiviraux CMV soient disponibles, pour éviter de telles complications aux malades, a-t-on précisé. Après le départ des professeurs spécialistes, qui cause carrément la fermeture du service de la greffe rénale, comme c'était le cas pour le service du CHU Docteur Hassani, et de celui de l'hôpital de Constantine, les professeurs ont mis l'accent sur la nécessité de la formation des chirurgiens spécialisées pour assurer la continuité des centres de transplantation et éviter aux malades dialysés une souffrance permanente. C'est d'ailleurs le cas du service de la greffe rénale du CHU de Sidi Bel Abbès, qui s'est arrêté en 2008 après le départ du chirurgien, alors que 13 greffes rénales étaient réussies, dont 13 enfants étaient concernés. L'éducation thérapeutique est essentielle, dira le Dr Benabadji : «Nous recevons chaque année 5000 nouveaux cas en hémodialyse ; l'éducation thérapeutique est complètement absente dans nos services, et le malade doit avoir toutes les explications que son médecin doit lui faire savoir, de telle sorte à l'inviter à participer au traitement de sa maladie», a-t-il précisé. La mise en place de médecins psychologues est également nécessaire pour accompagner les malades durant leur traitement. La prévention et le dépistage précoce sont les moyens les plus efficaces pour réduire le taux de personnes atteintes d'insuffisance rénale, estiment les spécialistes, car la plupart des gens actuellement dialysées sont des sujets jeunes, souvent des diabétiques ou des hypertendus. Pour conclure, les spécialistes ont mis l'accent sur la prise en charge des malades souffrant d'insuffisance rénale, avant et après la greffe, et l'encouragement des donneurs vivants à sauver des vies en souffrance, d'autant plus que même les gens de culte ont été sollicités à faire passer les messages à même de convaincre les gens à avoir cette culture du don d'organes souvent limitée aux proches.